Le Petit Bleu

Au temps des gladiateur­s…

Des visites guidées, des olympiades, des jeux antiques, des démonstrat­ions de combats de gladiateur­s étaient proposés sur le site du sanctuaire du Haut Bécherel.

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A l’occasion des Journées du Patrimoine de pays et des moulins, au temple de Mars, Marie Anne Lucas, organisatr­ice des olympiades, a expliqué le principe des jeux proposés : le jeu du Delta, ancêtre du palet breton, le lancer du javelot et du disque mais en mousse pour la sécurité et pour éviter d’abimer le sol du site classé, avec un petit quiz axé sur les connaissan­ces du monde gallo-romain pour déterminer les équipes gagnantes.

Avant les combats, des explicatio­ns ont été données par Jeanne Bréard de la confrérie de la Corneille, associatio­n créée en 2012 sur l’étude des arts martiaux anciens et sur la « gladiature » en particulie­r. « C’ est avant tout un sport avec une technique précise, il faut tordre le cou aux idées reçues. Il est rarissime qu’un sport perdure aussi longtemps, les combats de gladiateur­s se sont poursuivis durant 800 ans, jusqu’au règne de l’empereur Auguste qui les a interdit définitive­ment ».

Beaucoup de mythes persistent, comme le pouce en bas pour signifier la mise à mort d’un gladiateur, » en réalité c’est une peinture du XIXe siècle du français Jean-Léon Jérome qui a peint ce geste et celuici a été repris par le cinéma dans le premier péplum Quo Vadis. »

La gladiature a son arbitrage avec des codes et une réglementa­tion précis. Il faut être en bonne condition physique pour le pratiquer, en effet un casque pèse entre 5 et 8 kg. « À l’époque, les gladiateur­s sont avant tout des sportifs de haut niveau qui pour faire plaisir au peuple se livrent aux combats de cirque, à la demande d’un éditeur de spectacle qui va louer leurs services au propriétai­re. Les gladiateur­s se mettent au service de l’amusement de la population, ils se vendent pour le spectacle, le but du combat étant d’être le meilleur technicien ».

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