Éoliennes en mer : une association monte au créneau

François Danchin, responsable de la section de l’association de défense du site de Lancieux et de la baie de Beaussais (ADSLB) a tenu de nombreuses permanences au centre culturel et associatif de la presqu’île, pour informer le public du dossier du projet d’éoliennes en mer.

« Une enquête publique est ouverte en mairie de Saint-Jacut jusqu’au 29 septembre sur ce projet en baie de Saint-Brieuc, enfin plutôt d’Erquy et du Cap Fréhel. Il ne faut pas rester indifférent car qui ne dit mot consent, alors les absents auront tort, car ils seront considérés comme favorables à ce projet » explique François.

L’ADSLB s’est beaucoup impliquée sur ce dossier : « Nous avons participé aux débats publics, rédigé des cahiers d’auteur, interrogé un maximum de gens pour être en mesure d’informer les citoyens lors de l’enquête publique. Nous y sommes complètement opposés, trop de questions restent sans réponse, il y a également l’absence de synthèse sur tous les plans ; quant au prix du MWh, il ya à dire !» indique le représentant de l’association.

A chaque permanence, trois à quatre personnes sont venues discuter avec François. « La principale question a été : c’est quoi, ce projet ? ».

Ce nouveau projet, car trois ans après avoir été présenté, a connu des modification, comporte 62 éoliennes au lieu de 100, mais la hauteur a augmenté, de 175 m à 216 m « soit la hauteur de la tour Montparnasse ».

Un coût important La puissance des turbines également : de 5 mégawatts (MW) à 8, « mais ces turbines de 8 MW ne sont pas opérationnelles car elles n’ont pas été testées » , selon l’association.

Le coût a fait un bond, passant de 1,8 milliard à 2,5 milliards. François Danchin reconnaît que le travail mené par le ministère, la préfecture ou Ailes Marines, porteur du projet, a été considérable sur l’impact environnemental mais des questions restent en suspens, comme le fait de savoir si la pêche sera autorisée sur les 100 km2 réservés à l’implantation des poteaux d’éoliennes.

La modification du projet fait également réagir : « Cela ne serait plus un projet français avec des turbines probablement de fabrication allemande, sans gain de production pour un coût de 2,500 millions soit + 40 % ! Les 140 emplois promis ne seront pas tous au rendez-vous de Saint-Quay, car la hauteur des turbines demandera plutôt l’usage de barges pétrolières itinérantes le long de la Côte française. Quant au prix du KWh, il sera subventionné à plus de 0.25 €/ Kwh, six fois le prix mondial ; ce surcoût de 450 millions € par an, payé par les usagers est lissé sur 40 ans alors que tous les autres le sont sur 20 ans. Un surcoût que l’Etat fait régler par la CSPE, cette taxe compensatrice des surcoûts des énergies nouvelles, cachée dans nos factures Edf » . Pour se faire sa propre idée, les 6 600 pages du dossier sont à disposition, à la mairie jusqu’à l’issue de cette enquête publique.

François Danchin, lors de la permanence de samedi, sera de nouveau présent jeudi 25 août, de 10 h à 12 h au centre culturel et associatif pour la dernière permanence