Quand le petit train faisait connaître Saint-Cast
Cet été l’office de tourisme a choisi de décliner sa visite guidée de la station balnéaire dans un format plus adapté aux enfants. Plus courte, elle propose aux plus jeunes de découvrir l’histoire de la station à travers un petit quiz.
Jeudi, la sortie, qui longe le boulevard de la mer, a rassemblé une douzaine de personnes. Dont une bonne moitié d’enfants.
La naissance de la station castine remonte à la fin du XIXe siècle. Marie Courtois, guide à l’office de tourisme, a retracé son histoire à travers des documents iconographiques, de ses débuts à son essor.
« C’est le petit train qui a permis de faire connaître la ville aux touristes. Les premiers clients venaient surtout de Paris, puis plus tard de Rennes. Au début du XXe, les gens aisés venaient à SaintCast pour profiter des bains de mer. L’ancêtre de la thalasso, raconte Marie qui poursuit en s’adressant aux jeunes participants. Savez-vous combien de temps il fallait pour venir de Paris à cette époque ? Et comment l’on faisait connaître les stations » ?
Il fallait compter quatorze heures pour venir de Paris. Dans chaque gare, de grandes affiches publicitaires donnaient envie aux passagers de découvrir ces nouvelles destinations de la côte.
Des champs avant les maisons
« Les grands moyens étaient déployés pour faire connaître les stations balnéaires. C’est également l’époque des cartes postales. Mais à l’époque du petit train, ces grandes maisons sur le front de mer n’existaient pas encore. Il y avait des champs et des petits moutons ! Pour accueillir les vacanciers, le territoire doit être aménagé. Les plages connaissent alors des modifications » .
Les cabines de plages roulantes, puis les tentes sont apparues. Elles permettaient aux gens de se protéger du soleil, car le bronzage était mal vu à l’époque. Il était signe de misère et d’un travail en plein air, dans les champs, ou sur la mer. D’ailleurs, pour se baigner, pas encore de bikinis ! Mais un cos- tume de bain très couvrant, sans doute bien peu confortable !
« Il était fait en laine et était réglementé, notamment par rapport à la hauteur du genou pour les femmes ».
Les plages aménagées, il faut aussi loger les vacanciers. La station balnéaire compte alors plus de trente hôtels, contre trois en 2016.
« Les deux hôtels majeurs de l’entre-deux-guerres sont l’Ar Vro et le Royal Bellevue » , précise Marie. « Le Bellevue est racheté dans les années 20, il est agrandi et un tobog- gan plongeoir est installé en face de l’hôtel. On propose des activités nautiques pour occuper les enfants et se différencier des concurrents ».
L’Ar Vro, lui, est racheté par Marie Trellu qui le transforme en école hôtelière.
Cette visite, nouveauté de la saison, avait valeur de test.