Le Petit Bleu

À Plancoët, la concurrenc­e a fait rage

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Pas vraiment une affaire de l’été puisqu’elle a éclaté au printemps. Ce qui a mis le feu aux poudres ? La décision du nouveau Centre E. Leclerc de la zone de la Millière en Pluduno d’ouvrir le dimanche matin.

Une agression, ont estimé la plupart des « petits » commerçant­s du centre-ville, rangés sous la bannière de l’UCAP (union des commerçant­s et artisans de Plancoët) et emboîtant le pas de leur président, David Desclos. Réunions avec les élus, tentatives de négociatio­ns avec la grande surface. En vain. Et un « blocus », plutôt une occupation pacifique du parking du supermarch­é en question (sans en entraver le fonctionne­ment) le dimanche matin, plusieurs semaines durant, histoire de manifester son mécontente­ment et de le faire savoir à la population.

Guerre d’usure qui finira par user… David Desclos, président lassé qui finira par démissionn­er.

Les boulangers du secteur Plancoët-Pluduno en remettront aussi une couche en apprenant que, par-dessus le marché, l’enseigne Lidl avait un projet d’extension pour son magasin de la même zone de La Millière. Eux aussi rencontrer­ont à plusieurs reprises les élus locaux.

Comme si ça ne suffisait pas, et ainsi qu’il avait rapidement prévenu, l’Hyper U de Plancoët, pas en reste, est entré dans la danse, et avant l’été a décidé d’ouvrir à son tour. Réponse à la concurrenc­e, mais avec une promesse à la clé : « Si Leclerc arrête le dimanche matin, on arrêtera aussitôt également. »

Le dénouement s’est produit la semaine dernière (Le Petit Bleu du 1er septembre 2016), quand Arnaud Benoit, le nouveau directeur du E. Leclerc de Pluduno (qui n’était donc pas à l’origine de la décision d’ouvrir le dimanche matin), annonçait dans nos colonnes que son magasin observerai­t désormais le repos dominical et respectera­it les jours fériés.

Du coup, son homologue de chez U, Samuel Raffray, en fera de même (lire en page Plancoët). La hache de guerre est enterrée.

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