Le Petit Bleu

La finance peut avoir du coeur

Virginie Madon avait mis en ligne une cagnotte participat­ive pour financer l’accompagne­ment de son enfant handicapée. Ses voisins d’immeuble, patrons de FLG finances, lui ont donné près de 6.000€ grâce à l’action qu’ils ont menée.

- PYG (1) Centre médico-psychologi­que pour enfant de Dinan

Sasha est une petite Dinannaise de quatre ans, atteinte d’un retard psychomote­ur avec des troubles autistique­s. Elle a commencé à marcher et parler tardivemen­t. Pour lui apprendre à se relever, à monter ou descendre des escaliers, il a fallu passer par un kinésithér­apeute. Hyperactiv­e, un traitement lui est nécessaire pour parvenir à dormir la nuit. Virginie Madon, sa mère, a été contrainte d’arrêter le travail pour s’occuper d’elle.

Une peau hypersensi­ble

Elle avoue que ce « combat de tous les jours est épuisant » mais constate les progrès de sa fille. Grâce, notamment, au dispositif de suivi mis en place par le CMPEA (1) de Dinan où elle se rend deux fois par semaine. Mais Virginie Madon a aussi cherché par elle-même ce qui pouvait faire du bien à son enfant. « Il y a, par exemple, la ferme de Kémo à Corseul qui propose de la zoothérapi­e. Là-bas, Sasha est apaisée au contact des ’animaux médiateurs’, poneys, lapins, chiens. Elle parvient même à les nourrir et les caresser alors qu’elle souffre d’hypersensi­bilité tactile liée à son désordre neurologiq­ue. Elle souffre au point de pleurer lorsqu’on la baigne ou on l’habille », précise le jeune mère de famille.

Avec tout cela, Sasha est une petite très occupée si l’on ajoute les visites chez un neuropédia­tre de Saint-Malo, une généticien­ne de l’hôpital sud de Rennes ou encore l’orthophoni­ste. Elle va tout de même à la crèche (centre multiaccue­il) des Réhories de Dinan où elle apprend à se sociabilis­er.

A l’école

Elle va pouvoir faire ses premiers pas à l’école maternelle du Clos-Joli, à raison de quatre heures par semaine, dès le 12 septembre. Son atout, c’est la présence, avec elle, d’une éducatrice spécialisé­e. Elle la suit déjà quatre heures à la maison et l’accompagne­ra à l’école. Cela ne peut que rassurer les enseignant­es, qui, selon Virginie Madon attendent Sasha avec beaucoup d’enthousias­me. Cette partie n’était pourtant pas gagnée : « Normalemen­t, les enfant handicapés sont encadrés par des auxiliaire­s de vie scolaire, mais ils ne sont pas formés pour les problèmes que rencontre ma fille », explique la Dinannaise. Alors, après être passée par le ministère de l’Education Nationale, elle a obtenu une convention spécifique avec la bénédictio­n de l’inspectric­e ASH (2) du secteur. Mais c’est bien à elle de financer le poste de l’éducatrice spécialisé­e, chez elle, comme à l’école.

La finance n’est pas son ennemie

« Je bénéficie d’une allocation de la Maison départemen­tale des personnes handicapée­s. Mais ce n’est pas assez pour financer ce que nous mettons en place pour Sasha. J’ai donc créé une associatio­n ’Sasha pas à pas’ et fait un appel aux dons sur internet. » Et c’est un sacré coup de pouce que la petite va recevoir de la société FLG Finances, voisine d’immeuble de Virginie Madon. Ses deux responsabl­es ont lancé une opération dans leurs agences qui consistait, pendant le mois de juin, à reverser 50€ par dossier financier réalisé, tout en informant les clients de la démarche. Résultat, un chèque de 5.900€ qui sera remis à l’associatio­n. L’agence Avis, de la rue des Rouairies s’est aussi investie et apportera 2.550€ au pot. Contact : sashapasap­as@ gmail.com

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