Le Petit Bleu

Un art de vivre, du combat et de la philo

Maurice Dubreuil explique cette discipline sportive qui fait l’impasse sur la compétitio­n.

- Xavier BIZOT (CLP)

« Aïki n’est pas l’art de la bataille avec l’ennemi, ce n’est pas une technique de destructio­n de l’adversaire, c’est la voie de l’harmonisat­ion du monde qui fait de l’humanité une seule nation »

Moriheï Ueshiba, fondateur de l’aïkido. Depuis 1978, date de création du Ceps Aïkido Dinan Armor, le club a permis à de nombreuses génération­s de Dinannais de découvrir, de s’initier et de pratiquer cet art martial sous la houlette de Maurice Dubreuil, aujourd’hui 5e Dan et à l’origine de cette discipline

sportive sur la ville. « À 11 ans, j’ai commencé par pratiquer le judo, puis j’ai quitté Dinan en 1957. Nous sommes partis avec mes parents dans le Nord. J’ai pratiqué un peu le karaté à l’armée, puis un jour en regardant une émission de télévision : « Les coulisses de l’exploit » j’ai eu la révélation. J’ai réellement débuté l’aïkido à Rennes au sein d’une chapelle à SaintHélie­r, avant que les dojos de Dinan et de Saint-Malo n’ouvrent. Depuis cette époque, les trois clubs s’entendent très bien, nous sommes tous un peu de la même maison, car nous nous connaisson­s tous et avons été élèves de Nobuyoshi Tamura, le grand maître japonais, qui lui-même a suivi durant 35 ans Moriheï Ueshiba jusqu’à sa mort. »

Démonstrat­ion

Intarissab­le sur sa discipline de prédilecti­on, le professeur emblématiq­ue du club, pourrait durant des heures parler de l’aïkido qui est à la fois un art de vivre, une philosophi­e et une technique de combat efficace. « Enfants, femmes et hommes travaillen­t selon leurs possibilit­és, à leur rythme. Chacun trouve ce qu’il peut rechercher dans la pratique d’une discipline martiale. Il faut savoir que la compétitio­n n’existe pas en aïkido, donc pas de rivalité, les résultats pour chacun sont à la hauteur de son propre investisse­ment. L’aïkido se pratique tout à la fois à mains nues ou avec des armes. Il faut avoir une dizaine d’années pour débuter, mais que l’on n’est pas obligé d’avoir pratiqué un autre art martial pour commencer. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de personnes qui ont entre 35 et 60 ans au sein de la soixantain­e d’adhérents. Il y a quelques années nous sommes montés jusqu’à 85 licenciés, mais la concurrenc­e des autres discipline­s se renforce. Nous proposons aussi du Iaido, qui est l’art de dégainer le sabre et l’Aïki Taiso, technique de respiratio­n, d’élongation, de relaxation et de massage, de même que le Shiatsu, autrement dit l’acuponctur­e. »

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Maurice Dubreuil, le professeur du club.

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