Les tissages métissés de Daïga Stalberga à Léhon
L’artiste tisserande lettone de renommée internationale, expose une partie de sa collection unique dans le réfectoire des Moines de l’abbaye, à compter du 15 septembre.
Jusqu’au 2 octobre.
Daïga Stalberga qui vit en France depuis 16 ans, est une spécialiste des dentelles et autres oeuvres tissées. Diplômée de l’école d’arts appliqués et de l’académie des Beauxarts de Riga, elle a participé à l’exposition Asie-Europe sur le sujet, en Allemagne, puis à Angers et en Lituanie.
Inspirations métissées
« Pour arriver à mes fins, j’ai développé ma propre technique d’auteur car on nous le demande de plus en plus à haut niveau, afin de sortir des sentiers battus. Pour chaque ensemble de tissage que je réalise, je prends modèle sur les différentes époques d’art, explique l’artiste. Dans le réfectoire des Moines, les pièces suspendues ont pour thème la dentelle et s’inspirent de l’Art déco de forme architecturale d’une part, et de l’Art nouveau de l’autre ».
6 à 8 heure par jour
Chaque grand panneau de 2,50 m sur 1 m, nécessite un mois et demi de travail à raison de 6-8 h par jour. Pour créer ses oeuvres, Daïga Stalberga utilise les soies, les brocards, le coton, le raphia, le papier de soie. Elle réalise toutes les étapes de ses tapisseries : « Je crée l’idée à partir d’un petit croquis, que je dessine graphiquement en taille réelle sur un carton. Puis je teinte la laine et/ou le lin, avant le tissage sur un métier à tisser » explique la tisseuse d’art.
Regardant depuis toute petite sa grand-mère brodeuse, l’artiste lettone a été attirée par le tissage dès l’âge de 13 ans : « J’admirais déjà la possibilité de créer quelque chose avec mes dix doigts. Et je m’y suis mise petit à petit » avoue-t-elle.