Fritures sur les lignes
Cars bondés, horaires supprimés mais aussi grève des conducteurs ce mardi : ça chauffe, en cette rentrée, sur les transports scolaires. Y a-t-il plus de soucis que d’habitude ? Le Département, qui procède à des ajustements, assure que non.
En matière de transports scolaires, les « ajustements » de service n’ont rien d’exceptionnel. Surtout lors des premières semaines de septembre. Pour autant, y a-t-il plus de soucis que d’habitude en cette rentrée scolaire 2016 ? Difficile à dire mais en tout cas des parents d’élèves ont fait entendre leur insatisfaction, voire leur colère, en plusieurs endroits.
Suppression d’une ligne à Aucaleuc
D’abord à Aucaleuc où le maire Christophe Ollivier est monté au créneau pour eux. En cause : la suppression de la ligne Tibus de 8h20 - une ligne commerciale dont se servaient aussi certains élèves pour aller à Dinan. Ceux-ci se voient obligés de prendre le car qui passe une heure plus tôt - celui-là dédié aux scolaires. Conséquence : une heure de sommeil perdue… et un véhicule qui s’est retrouvé bondé. Des enfants étaient obligés de rester debout ou de s’asseoir dans les travées.
Véronique Meheust, viceprésidente du Conseil départemental en charge de la mobilité, leur a apporté une réponse : pas question de rétablir le deuxième trajet, mais « nous faisons le choix d’ajouter un 2e véhicule en complément du car du matin afin que chaque élève puisse être assis ».
Selon l’élue, une dizaine d’enfants utilisaient le Tibus de 8h20, qui par ailleurs n’était pas rentable « avec 1 à 3 passagers commerciaux ». « Nous avons obligation, pour les scolaires, d’assurer un trajet le matin, un trajet le soir, ajoutet-elle. Je maintiens donc la suppression du 2e, par souci d’équité avec l’ensemble des élèves du Département. »
Des élèves n’ont pas pu monter dans le car
Un autre problème s’est présenté sur la ligne 12 à Pleslin où le car passe à 7h15. Sauf que là, des élèves ont dû rester au bord de la route, la semaine dernière ! « Lundi dernier (12 septembre), ma fille qui prend le car à l’arrêt de la mairie n’a pas pu monter et n’a pas pu aller en cours », atteste une maman de Pleslin. La situation était encore plus pénible sur les derniers arrêts de la ligne (Chêne-Vert et la Détourbe) puisque le car était déjà plein. Un minibus de 9 places a été ajouté, en milieu de semaine, pour desservir à nouveau ces arrêts.
Vendredi, cependant, deux élèves n’auraient toujours pas pu monter dans le car. Véronique Meheust, jointe vendredi soir, assurait que le problème serait réglé, quitte à « mettre un plus gros véhicule ». Lundi matin, il n’y aurait pas eu de souci particulier, mais a priori, il n’y avait pas d’élèves à attendre au dernier arrêt, à la Détourbe…
Ceci venant illustrer les difficultés à bien « calibrer » le service en fonction d’un nombre d’usagers… qui peut varier. D’autant que la ligne 12 est ouverte aux passagers commerciaux, dont la présence est, par définition, imprévisible. Yvon Presse, adjoint en charge des affaires scolaires à Pleslin, estime, d’ailleurs, que le car devrait être entièrement réservé aux scolaires, même s’il juge « le problème réglé » grâce à l’ajout du 2e car. Véronique Meheust, de son côté, se dit « à l’écoute des remarques et éventuelles difficultés transmises par les usagers ».