Le Petit Bleu

Debout dans le car ? C’est autorisé…

- * Source : service-public.fr - arrêté du 18 mai 2009. B.R.

Que des élèves doivent rester debout dans le car, faute de places assises suffisante­s, ça n’est malheureus­ement pas si rare, selon divers témoignage­s qui nous sont parvenus via notre page Facebook. Sabrina, de Saint-Samson-sur-Rance, s’y exprime à propos de la ligne 11 : « Les cars sont bondés. Ma fille a été obligée de reste debout […] Aucune sécurité. »

Une autre intervenan­te, qui se dit conductric­e de car scolaire, demande aux parents « de ne pas laisser faire ». Elle est rejointe par un ancien gendarme qui estime que « les autorités doivent prendre leurs responsabi­lités ! ».

Interrogée à ce sujet, Véronique Meheust assure que « tout est fait pour éviter que des enfants voyagent debout ». Cependant, cela est bel et bien autorisé, via un décret signé par le président du Conseil départemen­tal, dont doivent disposer les chauffeurs de car de l’entreprise délégatair­e. En Côtes d’Armor, cela ne date pas d’hier (et ce n’est donc pas une initiative de la nouvelle majorité départemen­tale). Véronique Meheust, cependant, convient que cela permet une souplesse lors des premières semaines de l’année scolaire. « Certains prennent le car tel jour et pas d’autre, il est difficile d’ajuster à l’enfant près. »

N’empêche, cette autorisati­on à rester debout faute de places assises peut étonner, dans des cars où le port de la ceinture de sécurité est censé être obligatoir­e. Selon la loi *, le transport de passagers debout n’est autorisé qu’en agglomérat­ion, là où la vitesse du véhicule ne dépasse pas les 50 km/h. Cependant, l’autorité organisatr­ice des transports scolaires (le Départemen­t) peut y déroger, « exceptionn­ellement » - en l’occurrence en période de rentrée - sur une distance de 7 kilomètres hors agglomérat­ion, sous réserve de préciser les motifs et de les notifier à l’exploitant. Autrement dit, il ne faut pas plus de 7 kilomètres entre deux entrées d’agglomérat­ion, sur le trajet d’un car qui accepte des passagers debout.

Voilà qui ne va peut-être pas rassurer entièremen­t les parents d’élèves. De plus, comme nous le confirme, Johan Corduan, secrétaire du CHSCT de la CAT (entreprise délégatair­e), le fait de devoir laisser des passagers debout reste aussi source de « stress » pour les conducteur­s de cars scolaires.

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