Les élus rejettent le projet Patira
Ambiance tendue au conseil municipal de Saint-Hélen, la semaine dernière. Les élus se prononçaient sur le projet de parc aventures à la demande de Dinan-Communauté.
Selon le maire, Pascal Perrin, trois interrogations sont restées sans réponses jusqu’à aujourd’hui.
« Une SEM (société d’économie Mixte à capitaux publics et privés) n’était pas la structure la mieux adaptée pour ce projet, en particulier pour percevoir des subventions », a expliqué le maire.
Pascal Perrin a précisé qu’après avoir été analysé par une agence spécialisée L’Atelier Bleu, le business Plan du projet et particulièrement les lignes concernant la communication, la promotion étaient sous-évaluées et la non-inscription d’équipements complémentaires tel un espace de restauration et une boutique, lui faisait défaut.
L’élu a également souligné que la route communale qui dessert le lieu pressenti pour le parc aventures « ne semble pas adaptée aux flux annoncés. La fréquentation du parc de 500 à 900 personnes par jour, résonnera bien au-delà des limites de l’équipement. Par ailleurs, de réelles nuisances sonores sont à craindre dans le bourg et dans les villages proches des voies d’accès. Certains riverains nous ont interpellés. J’ai d’ailleurs reçu une pétition », expose le maire.
Pour le coup de grâce, Pascal Perrin considère que « des inquiétudes ont été exprimées par des usagers de la forêt qui sont attachés à la préservation, au calme de cet espace naturel remarquable ».
Si les membres de l’association A l’Asso de la forêt avaient souvent, par le passé, réclamé que les élus se positionnent sur ce projet, c’est avec une grande amertume qu’ils ont reçu le verdict des urnes, qui s’est déroulé à bulletin secret : 9 avis défavorables, 3 favorables et 3 abstentions.
L’amertume d’Olivier Boixière
Olivier Boixière, conseiller de la minorité et membre actif de l’association porteuse du projet a pris la parole à son tour, désabusé : « On voudrait organiser un enterrement en bonne et due forme qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Je ne souhaite pas que d’autres communes s’emparent du projet car moi j’aime ma commune. Vous en faites un problème politique depuis le départ (Olivier Boixière était candidat à la mairie, en 2014 NDLR). Vous avez même proposé que le projet s’installe sur la commune de Lanvallay. »