Roger Hervé s’est éteint dans sa 101e année
Né à Dinan le 3 février 1916, le doyen des Léhonnais est décédé le 19 septembre dernier. Roger Hervé avait récemment fait une chute où il s’était notamment cassé trois cotes, mais s’était remis, bien que disant luimême avoir plus de difficulté à respirer.
Roger Hervé entre à l’école des Mousses de Brest à 15 ans, en 1931. Spécialiste électricienbord il restera dans la Marine nationale jusqu’en 1942, avant de s’engager dans la Gendarmerie pour éviter le STO, le Service du travail obligatoire. À la fin de la guerre, il retourne dans la Marine pour achever un contrat interrompu, sur le croiseur Suffren jusqu’en 1946. Réintégration dans la Gendarmerie en Tunisie puis Ollioulles dans le Var et Bollène jusqu’en 1962 où il prend sa première retraite. Devenu inspecteur au commissariat à l’énergie atomique, il y restera jusqu’en 1977 où il prend une retraite définitive en s’installant à Léhon. Marié à Claudine Capitaine décédée en 2003, Roger Hervé est père de sept enfants, et compte 18 petits-enfants et une douzaine d’arrières petitsenfants. Très connu des Léhonnais, Roger Hervé était un fidèle des cérémonies patriotiques et ne ratait pas un seul vote. Il y a 15 jours, Viviane Le Dissez députée et René Degrenne le maire, lui ont rendu une visite courtoise, la dernière sans le savoir !
Roger Hervé est titulaire des décorations suivantes : Médaille militaire, Croix de Guerre 19391940 avec étoile de bronze, Croix du combattant 1939-1945, Croix du combattant volontaire de la Résistance, Médaille commémorative d’Afrique du Nord agrafe Tunisie, Médaille de la reconnaissance de la Nation. Dans le cadre des journées européennes du patrimoine, le sculpteur du Hinglé a repris les outils pour tailler minutieusement la pierre dans les jardins de l’abbaye, un atelier en plein air, ouvert au public.
L’artiste est diplômé de l’école des Beaux-arts de Rennes depuis 1976, où il a touché à la peinture, au modelage, au dessin avant de s’adonner à la sculpture pour pièces en bronze : « J’ai toujours aimé le volume. Et après trois voyages en Egypte, où j’ai pu réaliser la pureté de l’art réalisé il y a 4 000 ans, j’ai découvert l’albâtre et le marbre au début des années 2000, explique Roger Gicquel. Le marbre blanc est une matière sensuelle que j’arrive à travailler entièrement à la main. Elle dégage une douceur contrairement au granit plus rugueux, qui nécessite des machines pour le polir et le façonner » ajoute le sculpteur qui se fournit en bloc de marbre, à Saint-Beat dans les Pyrénées, une carrière qui n’est plus exploitée. Par manque de matière, Roger Gicquel découvre le granit il y a trois ans désormais, et travaille sur des blocs de Beige de Languédias.
En savoir plus : www. rogergicquel.com et au 06 08 07 96 30. Atelier 4, impasse du Fénot au Hinglé.