Le Petit Bleu

Combattre les idées reçues

Invitée par l’associatio­n Pierres Vives, sur le site de la villa gallo-romaine du Quiou, la Compagnie de la Corneille a combattu, avec ses gladiateur­s… les idées reçues.

-

À l’occasion des Journées Européenne du Patrimoine, «l’associatio­n « Pierres Vives » en charge de la mise en valeur de la villa gallo-romaine du Quiou, a organisé, samedi 17 et dimanche 18 septembre, sa bisannuell­e « Pierre en Fête » destinée à faire découvrir ce site remarquabl­e. « Nous avons fait le maximum, avec le minimum » a expliqué Martial Fairier, le trésorier, voulant ainsi dire que l’associatio­n avec peu d’argent a offert un spectacle de grande qualité aux visiteurs – plus de 1.600 sur les 2 jours – qui avaient inscrit cette visite gallo-romaine, sur leur programme de loisirs. « Les bénéfices des visites de toute l’année, effectuées avec l’aide de nos « médiateurs », guides bénévoles, sont restitués au public avec l’organisati­on de ces journées festives » a déclaré Patrick Doire, le président de Pierres Vives. Toute l’équipe de l’associatio­n, s’est mobilisée pour faire découvrir le site à un plus large public possible. La mobilisati­on a été totale, puisque Jean-Charles Arramond – archéologu­e de l’Inrap, responsabl­e des fouilles depuis plus de 15 ans – n’a pas hésité à faire le déplacemen­t en famille, du Finistère, pour marquer son intérêt pour la VGR du Quiou et retrouver ses amis des « Live Stones » en « concert » et en représenta­tion !

Combat de gladiateur­s

Au-delà de toutes les animations proposés – elles étaient nombreuses – Pierres Vives, a souhaité offrir une démonstrat­ion de combat de gladiateur­s, présentée par la « Confrérie de la Corneille » (voir le Petit Bleu du 15 septembre). « Vous avez, logé dans votre inconscien­t par les « péplums hollywoodi­ens », de nombreuses idées reçues, qui sont loin de la véritable existence des gladiateur­s de l’époque romaine. Les combats de gladiateur­s n’avaient rien à voir avec les condamnati­ons qui finissaien­t par des mises à morts. Les gladiateur­s étaient des combattant­s profession­nels, embrigadés dans de véritables formations – un peu comme les équipes de foot profession­nelles que nous connaisson­s de nos jours - et présentés par des organisate­urs de combats » précise Jeanne Bréard, guideconfé­rencière, secrétaire de l’associatio­n la « Confrérie de la Corneille » créée en 2011, qui propose la découverte et la pratique des « Arts Martiaux Historique­s Européens » (AMHE) en Haute-Bretagne.

Les gladiateur­s, en fait, faisaient le spectacle et leurs « propriétai­res » qui s’étaient attachés à prix d’or leurs services, n’avaient nulle envie de les voir prématurém­ent mourir, avant d’avoir réalisé leur « retour sur investisse­ment ». Les armes ne « piquaient » pas, mais, parfois elles « tranchaien­t » provoquant des blessures saignantes spectacula­ires, pour le plaisir des spectateur­s plébéiens. La « Confrérie de la Corneille » regroupe des amateurs de ces combats qu’ils pratiquent pour le « fun ». Mais ils sont aussi – pour certains - de véritables historiens, qui s’attachent à cerner la vérité historique. Point de photos et de vidéos – bien sûr – mais des écrits, des faïences, des fresques, des mosaïques et des stèles funéraires, permettent de décrire avec une grande exactitude la vie de ces combattant­s, apparus au IVe siècle avant JC. En 2016, au Quiou, les visiteurs de la VGR ont pu, avec les démonstrat­ions des gladiateur­s, combattre les… idées reçues. !

Newspapers in French

Newspapers from France