Le Petit Bleu

Plus de 30 personnes découvrent le viaduc centenaire

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Les Journées du Patrimoine se sont déroulées ce week-end. Samedi, à l’occasion du centenaire des travaux du viaduc de Port-Nieux, René Hémond, membre de l’associatio­n pour la mémoire et la notoriété d’Harel de la Noë (Ameno) a mené un peu plus d’une trentaine de personnes à la découverte de l’ouvrage bâti par l’ingénieur en chef briochin.

« Harel de la Noë a été innovateur dans la constructi­on en béton armé », souligne René Hémond en présentant brièvement la carrière de l’ingénieur à l’origine de la constructi­on du viaduc de Port-Nieux, implanté le long de la Baie de la Fresnaye, et qui a supporté le trafic sur la ligne de Saint-Brieuc à Matignon de 1926 à 1948.

« Le 16 septembre 1929, des intempérie­s firent s’effondrer la voie au passage du train. La locomotive a été précipitée dans le vide. Les wagons se sont décrochés mais l’accident a causé un mort. » La ligne est alors restée fermée six mois. Aujourd’hui ne subsiste de ce patrimoine plus que quelques vestiges que l’associatio­n entend bien préserver le mieux et le plus longtemps possible.

« Lors de nos visites, ce qui étonne toujours les visiteurs c’est qu’aucune de ces lignes n’ai été réhabilité­e à des fins touristiqu­es. Les petits trains sont sans doute séduisants mais le coût de leur exploitati­on qui ne peut être que saisonnièr­e est très élevé. D’autre part aucune section de ligne de plus d’un kilomètre n’a été conservée. »

Ameno milite également pour que les nombreux ouvrages édifiés par Harel de la Noë restent accessible­s au public. Beaucoup ont déjà été détruits tandis que ceux qui ont échappé à la destructio­n sont généraleme­nt dégradés. Pour le viaduc de Port-Nieux, l’objectif serait la création d’une voie verte réservée aux piétons, cyclistes et cavaliers. Mais cela passerait par une réhabilita­tion importante de l’ouvrage.

Afin de faire connaître le travail de l’ingénieur, l’associatio­n a édité une trentaine de brochures consacrées à ses réalisatio­ns et plus généraleme­nt au petit train.

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La montée vers le viaduc est l’occasion pour René Hémond de montrer aux visiteurs l’endroit où une locomotive a basculé dans le vide en 1929.

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