Njeri Nganga et Onami étaient au dessus
Pas de surprise lors de cette 22e édition dominée par les deux athlètes des hauts plateaux kényans.
« Je suis parti avec Christopher Yris qui est un grand coureur que je respecte. Dans le deuxième tour j’ai accéléré un peu. Voilà comment cela c’est fait » raconte le Kényan Jackson Onami tout de suite après avoir passé la ligne d’arrivée en vainqueur. Pas beaucoup de traces de fatigue décelables sur son visage barré d’un énorme sourire.
Après sa place de quatrième l’an passé il a de quoi être heureux avec cette victoire sur ce tracé mythique : « Oui je suis content ce soir. Je n’avais jamais gagné ici ».
Son second monte d’une marche sur le podium par rapport à l’an passé. Christopher Yris a tout donné et c’est même écroulé, pour finir, sur les tapis électroniques qui enregistrent les chronos : « J’y crois toujours jusqu’au bout. Je ne baisse jamais les bras ». Mais là ce sont les jambes qui n’étaient à leur meilleur niveau explique-t-il : « Je ne suis pas à mon pique de forme. Il faut que j’y sois à 90 % pour gagner ici. Je ne me donnais pas beaucoup de chance de battre Jackson avant le départ. Il a joué au chat et la souris avec moi ». Reste que c’est la première fois que l’on pouvait le voir sous ses nouvelles couleurs : « Je rejoins une équipe dynamique, familiale et conviviale. Avec plein de jeunes qui arrivent. Vous allez bientôt entendre beaucoup parler de Plumaugat Athlétisme ».
Plutôt spécialiste des trails Vincent Rouxel complète le podium masculin alors que son meilleur classement dans cette épreuve était une cinquième place glanée en 2014 : « En tant qu’ancien cycliste c’est une course que j’aime. Mais j’avais quand même des restes dans les jambes des 45 bornes du trail de Brocéliande. Quelle belle course tout de même. Avec tout ce monde qui vous encourage cela transcende ». Fred Hamon se contentera de la quatrième place.
Le visage fermé d’Esther Njeri Nganga contrastait avec celui de son compatriote titré chez les messieurs. Impossible de tirer le moindre mot de la part de la licenciée de l’Olympique de Marseille qui a remporté le Jerzual pour sa première participation. Séverine Lecoufle et Mélanie Le Goff, deux ex-lauréates ici, la suivront au classement.
Et raconteront la course avec des yeux qui, eux, pétillaient. Signe d’un travail bien fait et du plaisir pris. La première nommée commence : « Esther est beaucoup plus forte alors le classement, du moins pour la première place, était déjà fait. J’ai eu chaud aux fesses après être partie assez vite. Mais finalement Mélanie n’a pas pu revenir. Même si chez les filles il n’y a pas beaucoup de suspens ce Jerzual est chouette ».
La troisième du classement opine : « Esther est imprenable. Et moi pas vraiment performante dans les côtes. Je réside en Pays de Loire mais je suis originaire de Dinan. Je ne regrette pas d’être venue en week-end. Ce Jerzual est toujours une belle expérience à vivre. Nulle part ailleurs nous n’avons autant d’encouragements ».
Si Séverine Bordeau, primée en 2007, s’adjuge la quatrième place il faut retenir le retour en force de Christelle Mesnage qui suit juste derrière. C’est elle, à domicile, qui a sans doute reçu le plus d’encouragements sur les pavés de la mythique ascension.