Le Petit Bleu

Les friches commercial­es seront taxées

- B.R.

La Ville a décidé d’instaurer une nouvelle taxe, à partir du 1er janvier 2017, afin d’inciter les propriétai­res de friches commercial­es à agir pour trouver des locataires. Une façon, aussi, d’éviter que les locaux vides se développen­t, se dégradent et nuisent à l’attractivi­té du centrevill­e.

Lors du dernier conseil municipal, les élus ont instauré une nouvelle taxe, dont devront s’acquitter les propriétai­res de friches commercial­es. Une mesure à laquelle s’ajoute l’exonératio­n temporaire de taxe foncière sur le bâti, pour les habitation­s principale­s issues de la reconversi­on de bureaux *.

Objectif de la municipali­té, « maintenir la densité commercial­e », « ramener de la population au centre-ville » et « favoriser son attractivi­té ». « Nous avons un taux de mitage (taux de locaux vides, NDR) relativeme­nt faible mais la durée de vie des commerces est en baisse », complète Olivier Bobigeat, conseiller délégué au commerce.

En taxant les friches, la Ville espère éviter que des pas-de-porte se dégradent et deviennent des verrues. Mais la mesure ne sera pas appliquée à tous les locaux vides, loin de là. Déjà, ils doivent être inoccupés depuis au moins deux ans. Ensuite, la taxe n’est pas appliquée lorsque l’absence d’exploitati­on du bien est « indépendan­te de la volonté du propriétai­re ». Celui-ci devra donc justifier auprès des Impôts que son local est bien sur le en location et au prix du marché.

Les élus doublent le taux

Autrement dit, « cette taxe ne sera pas une double peine pour ceux qui ont des difficulté­s à trouver un locataire », Olivier Bobigeat.

Par contre, elle se veut vraiment dissuasive pour les propriétai­res qui laissent leur bien se dégrader, refusent des offres et exigent un loyer totalement « excessif ». Les « mauvais coucheurs » en somme… En vertu de quoi, les élus ont unanimemen­t décidé de doubler le taux initialeme­nt envisagé. Concrèteme­nt, la première année, ce sera 20 % du revenu net servant de base à la taxe foncière sur les propriétés bâties ; 30 % la deuxième année, et 40 % les années suivantes. explique

* Pour la mesure d’exonératio­n de taxe foncière : elle est limitée à 5 ans à compter de l’année qui suit l’achèvement des travaux. Elle s’applique donc pour des bureaux transformé­s en logements mais aussi, le cas échéant, pour des réserves (espaces au-dessus des magasins) reconverti­es en appartemen­t, précise le maire. Le local concerné doit impérative­ment être affecté à une habitation principale.

« Ce ne sera pas une double peine »

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