Les thermes gallo-romains seront conservés
Dans le cadre d’un projet de construction d’un lotissement, aux Vaux, à Langrolay, des fouilles archéologiques préventives ont eu lieu, dévoilant une villa gallo-romaine et surtout ses thermes « qui sont dans un état exceptionnel ». Les élus municipaux, souhaiteraient que ces thermes soient conservés et que le lotissement se déploient sur un espace plus restreint. D’après le maire, Jean-Paul Gainche, si ce n’était pas le cas, les archéologues les démonteraient afin de voir ce qu’il y avait dessous : il semblerait qu’une villa encore plus ancienne ait précédé cet ensemble gallo-romain.
Tant qu’à conserver ces thermes, autant les réhabiliter. Une dépense de 800.000 à un million d’euros qui n’est pas dans les moyens de la commune de Lanvallay. Une rencontre a eu lieu avec le sous-préfet et le conservateur régional des fouilles archéologiques pour évaluer la faisabilité du projet de conservation, auquel le promoteur du lotissement, Jean-François Michel est favorable. « On pourrait bénéficier d’un financement région et fonds européens, rien n’est pour autant chiffré » a souligné le maire.
Mais d’autres étapes sont à franchir : pour la conservation, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) déclenche la procédure de classement du site, « ce qui n’est pas gagné ». Le dossier est ensuite soumis au préfet de Région et, si validation il y a, une commission nationale le propose au ministre de la Culture.
En attendant, les élus ont voté le principe de conserver ces fameux thermes. Ainsi, ils seront protégés provisoirement. Le projet de lotissement est prévu en trois tranches. « La dernière concernait justement cet espace, d’ici deux ans et demi, trois ans » précise Jean-Paul Gainche, qui ajoute « les habitants aimeraient garder cet endroit, sans que cela ne leur coûte… Et puis, avec Le Quiou et Corseul, cela ferait une belle cohérence sur le futur territoire de Dinan-Agglomération ».
Le seul coût financier, pour la commune, est, pour l’instant, l’achat des terrains concernés par le « gel ».