Prison pour alcool au guidon

Dix condamnations déjà sur le casier judiciaire de ce Dinannais de 53 ans, dont huit depuis 2002 pour conduite sous l’empire de l’alcool. Dont la dernière en 2015.

Le prévenu ne devait pas s’attendre, dans ces conditions, à la clémence de ses juges qui l’avaient convoqué la semaine dernière en comparution immédiate pour des faits datés du… 19 septembre dernier. « Mais on ne peut le laisser continuer à mettre en danger la vie des autres », a considéré le Parquet. Le 19 septembre, donc, en début de soirée, il est retrouvé gisant au sol près de son scooter. Clavicule classée, traumatisme thoracique. Il est tombé, tout seul, conséquence d’un aprèsmidi trop arrosée : l’éthylotest affiche 1,87 g. « J’avais fait le tour des agences d’intérim, on ne m’avait rien proposé. J’ai craqué », explique tranquillement à la barre cet ancien militaire qui souffre de troubles psychiques depuis son retour d’Irak. « Il ne boit que dans ses moments d’angoisse »,a plaidé son avocat. Le prévenu a assuré ne pas craindre un état de manque en cas d’incarcération, « je ne bois jamais chez moi, je ne bois pas de manière régulière, seulement quand il m’arrive de broyer du noir. »

Pas de quoi infléchir la fermeté de la procureure : « On a tout essayé : les amendes, le sursis, la mise à l’épreuve. Une peine ferme s’impose. » Elle a requis une peine d’emprisonnement d’un an ferme. Le tribunal s’est contenté de 10 mois. L’homme a été placé sous mandat de dépôt. Son scooter lui a été confisqué et il lui sera interdit de conduire un véhicule à moteur pendant un an.