Le Petit Bleu

En mémoire d’Albert Badouard, tué par les nazis

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Le 11 novembre, après une célébratio­n à l’église, la cérémonie aux monuments aux morts est fixée à 11 heures. Là, une douzaine d’enfants de l’école chanteront « Nuit et Brouillard » de Jean Ferrat.

Puis cérémonie à la stèle de la Croix de l’Epine, emplacemen­t où Albert Badouard, résistant et habitant de Tramain, a été abattu en 1944.

L’histoire de ce drame

Albert Badouard organise le groupe F.F.I. de Tramain qui est rattaché au Commandant F.T.P.F. Corsaire. Le 6 août 1944, Albert Babouard et ses hommes se rendent au carrefour de La Croix-de-l’Épine où se croisent l’ancienne RN12 et la route de Moncontour.

Leur mission consiste à stopper les éléments isolés de l’armée allemande encore en mouvement - Ils disposent d’armes récemment parachutée­s - Ils passent la nuit dans le champ situé derrière la stèle.

Le lendemain matin, Albert Badouard place ses hommes derrière un talus. Le groupe attend. Le 7 août 1944, une charrette transporta­nt 5 Allemands arrive. Ils viennent de réquisitio­nner Albert Tronel et sa charrette à Tramain alors que ce dernier fauche du trèfle pour son bétail.

Les hommes attendent l’ordre de faire feu sur la charrette. Albert Badouard reconnaît le convoyeur se dresse sur le talus les bras au ciel et crie « Ne tirezpas, c’est un Français ! »

Mortelleme­nt atteint par une rafale de pistolet-mitrailleu­r tirée par les Allemands, il est transporté par Marie Ange Esnault sur une charrette à cheval jusqu’à Plénée-Jugon dans une école transformé­e en hôpital. Là, on décide de le transporte­r en voiture jusqu’au couvent de Broons. La blessure est trop grave, il est transporté à l’hôpital de Dinan. Son épouse le rejoint à vélo.

Albert décède le lendemain dans les bras de son épouse. Le groupe d’Allemands poursuit sa route et est intercepté par un autre groupe de résistants 2 kilomètres plus loin dans la côte de Jugon. Le cheval est abattu. Albert Tronel parvient à se cacher en attendant la fin des tirs. Un Allemand est tué en tentant de s’échapper. Les autres sont faits prisonnier­s.

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Albert Badouard

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