Le Petit Bleu

Quel avenir ?

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La situation actuelle.

L’usine marémotric­e de la Rance appartient à l’Etat. Elle est exploitée par EDF via une concession qui expire en 2043. Ensuite, un nouvel appel d’offres sera lancé pour désigner le nouveau concession­naire.

Dans la zone Bretagne - Normandie, c’est, de loin, l’ouvrage hydroélect­rique le plus puissant, avec ses 240 MW. En théorie, sa production annuelle d’électricit­é (500 GWh) correspond à la consommati­on d’une ville comme Rennes. Ce qui n’est pas si mal pourrait-on dire.

Cependant, si sa production a l’avantage d’être prédictibl­e, elle est aussi tributaire des marées et ne produit donc qu’à certaines heures. De plus, sa puissance reste tout de même bien inférieure à celle d’un réacteur nucléaire.

Autre désavantag­e, ce type de production reste assez cher. « L’usine nécessite du personnel pour s’en occuper et cela affecte forcément le budget et rend le KWh produit un peu plus cher qu’un aménagemen­t hydroélect­rique similaire, que l’on peut trouver sur le Rhin par exemple » , signale Michael Allali.

Les responsabl­es d’EDF ne nous ont pas donné non plus précisémen­t le prix du MWh produit par l’usine de la Rance. « Ce qu’on peut dire, c’est qu’actuelleme­nt le coût du marché est particuliè­rement bas, et en deçà du prix de l’électricit­é produite ici ».

Un réel intérêt pour EDF ?

Et bien apparemmen­t oui. En témoignent les travaux im- portants et coûteux entrepris actuelleme­nt, qui consistent en la rénovation et la modernisat­ion des turbines.

100 millions d’euros de travaux

Ces travaux ont commencé en 2012 et sont prévus jusqu’en 2025 et coûtent plus de 100 millions d’euros. « L’aspect modernisat­ion va surtout porter sur les commandes et les automatism­es. On devrait gagner quelques pourcentag­es en terme de productivi­té ».

EDF mise donc bien sur l’exploitati­on du barrage, au moins jusqu’à la fin de la concession, en 2043.

Il faut dire que l’usine marémotric­e présente tout de même de sérieux avantages. C’est une énergie renouvelab­le, bien plus propre que le nucléaire ou le charbon, même si le barrage n’est pas sans incidences sur l’environnem­ent (lire page sui- vante).

Et elle n’intéresse pas qu’EDF. Car aujourd’hui encore, de nom-

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