Les coups de pouce de l’élue aux affaires sociales
Nathalie Malidor, 48 ans, mère de deux enfants, secrétaire médicale, a naturellement endossé le costume d’adjointe aux affaires sociales et de vice-présidente du CCAS, et se plait à ce poste altruiste. Premier bilan en milieu de mandature.
Êtes-vous à l’aise dans cette fonction ?
Depuis 28 ans, j’exerce le métier de secrétaire médicale d’un cabinet privé. J’aime ce métier, le contact avec les gens, les écouter et les aider. Donc le poste d’adjointe aux affaires sociales me convenait. Après deux ans et demi d’exercice, je n’ai pas eu de vraies surprises, au contraire je me suis encore plus ouverte aux autres et j’ai appris beaucoup de choses. J’ai vraiment l’impression d’être utile. Comment vous y prenezvous ?
Mon rôle consiste aux petits coups de pouce dont les usagers ont besoin : familial, professionnel, pécuniaire, de santé. Suite aux demandes, je reçois tout le monde et je réalise pour chacun un dossier. Il y a toujours au moins une solution à leurs pro- blèmes. Toutefois, je ne veux pas donner dans l’assistanat facile. Je suis parfois confondue avec une assistante sociale. Dans certains cas, je les dirige vers un autre service adéquat. Quelles qualités faut-il avoir à ce poste ?
Je ne juge pas les gens et ils me respectent. De la patience et une grande écoute, qualité majeure en cette période assez individualiste où plus grand monde ne prend le temps d’échanger. Il faut avoir de l’ouverture d’esprit mais aussi la lucidité pour éviter de se faire berner. On ne peut pas être insensible à la ’Misère’, mais on gère l’argent public que l’on doit dépenser à bon escient ! Quels types d’aides proposez-vous ?
Le budget secours du CCAS voté cette année est de 15 600 €. Il se décline en bons alimentaires à distribution immédiate, bons ’carburant’pour aider aux déplacements professionnels ponctuels, aides aux dettes d’énergies, de loyer et de frais scolaires, aides aux voyages sco- laires, voire pour quelques leçons de permis de conduire… Combien de familles aidées ?
Je reçois une quinzaine de familles par mois, qui ne sont pas les mêmes. Quand aux types de familles entendues, elles forment un panel social assez large en fait. Nous avons constitué plus d’une centaine de dossiers depuis le début de la mandature. Avez-vous des frustrations ?
Oui bien sûr, notamment de trouver la solution pour repérer les personnes dans le besoin et qui n’osent pas se présenter par pudeur. D’où notre permanence hebdomadaire au quartier des Iles Bretonnes, de 14 h à 16 h, le 1er mercredi de chaque mois, avec ou sans rendez-vous. En outre, j’ai demandé à ce que chaque collègue élu se mette à l’écoute de son quartier d’habitation sur le sujet.
Pratique : permanence hebdomadaire de l’adjointe, tous les mercredis matins en mairie, de 9 h à 12 h. Contact au 02 96 87 40 41.