1,4t de cuivre volée à Broons
Des lampadaires déboulonnés pour en extraire les câbles. Les faits se sont produits dans un coin inoccupé de la zone du Chalet. Le butin est estimé à 1,4 t de cuivre.
Dix-neuf poteaux d’éclairage couché, pliés et saccagés, dans la zone d’activité du Chalet, précisément dans sa partie basse, vide et la plus isolée, où plusieurs lots demeurent invendus à ce jour (mais préréservés pour certains). Ce pillage a été effectué dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 novembre.
C’est au petit matin que les services techniques de la communauté de communes du pays de Duguesclin, implantée dans cette zone, ont découvert le saccage.
830 mètres de câbles
Les mâts ont été déboulonnés à leur base (deux boulons sur quatre), pliés vers l’intérieur des terrains, les câbles et fils sectionnés, tirés pour vraisemblablement être transportés par camions. La zone du Chalet borde la quatre voies qui relie Brest à Rennes.
Le butin est lourd : 830 mètres de câbles de cuivre, soit 1,4 tonne.
Les dégâts matériels sont très importants : mâts et poteaux, socles de béton, fixations au sol…
« Le montant du préjudice est difficile à chiffrer pour l’instant mais il peut être estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros », indique Francis Dault, président de la commission Développement Économique au sein de la ComCom du Pays de Duguesclin.
Et ce n’est pas la première fois que cela se produit, comme le précise encore l’élu : « C’est le troisième vol du même type sur cette zone. On avait déjà déploré de semblables agissements en 2014 et 2015 ». Le dernier avait concerné 10 poteaux. Celui de la semaine dernière est le plus important, et de loin.
« Une tentative avait échoué il y a un mois », ajoute l’élu.
Pour Alain Gouvary, directeur des services techniques de la communauté de communes, « la priorité, aujourd’hui, est la mise en sécurité de la zone avant les réparations ».
Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Broons. L’enquête sera longue. Ce type de vols est l’affaire le plus souvent de bandes très organisées qui sévissent sur l’ensemble du territoire français. Ces affaires sont confiées à l’office central de lutte contre la délinquance itinérante.
Bandes organisées
« La question se pose de savoir s’il faut rééquiper la zone en réseau électrique, s’interroge Francis Dault. Les élus communautaires auront à se prononcer sur cette question. »
Si l’affaire a été cette fois révélée ( la gendarmerie et le parquet se montrent d’ordinaire très (trop ?) discrets sur les faits délictueux, de tous genres), c’est parce que l’élu souhaite informer les communautés de communes voisines qui elles aussi ont aménagé des zones d’activité pas forcément encore occupées. « Je souhaite qu’elles aient connaissance de la nature du préjudice, du mode opératoire et des risques liés à toute intervention. Cela permettrait aux autres communautés de croiser les informations pour le même type d’événements, de mutualiser les actions préventives et de s’informer entre nous. »
Francis Dault en appelle aussi à la vigilance des habitants en leur demandant de prévenir la gendarmerie la plus proche en cas de comportements suspects sur les zones, « mais en aucun cas ils ne doivent tenter d’intervenir eux-mêmes. »