Le Petit Bleu

Une zone laissée en friches ou une réserve ?

- PYG

Depuis quelques semaines, les étangs du Val en Bobital et Trélivan ont été en partie vidés pour mener à bien des travaux. Des riverains de la Peuvrie voudraient qu’on profite de cette période pour remettre en eau une zone envahie par les herbes, les arbres… et les vipères.

« Quand nous avons emménagé, l’étang atteignait les bords de notre jardin. La vue était superbe, c’est pour cela que nous avions choisi ce lieu, il ya 13 ans », explique Nicole Lavallée, face à une zone presque asséchée où la nature a repris ses droits. Même discours de son voisin, Roland Loyer, qui se souvient avoir pêché dans ce plan d’eau quand il était tout jeune. « Cela doit faire une dizaine d’années, que ce secteur n’a plus été immergé, à la suite de travaux. Avant, le plan d’eau allait jusqu’à la route », explique le Trélivanna­is. Résultat : une végétation qui a envahi ce carré d’environ un hectare et est propice aux ragondins. Mais aussi aux vipères. Nicole Lavallée explique en avoir découverts dans sa cour et Roland Loyer carrément dans son canapé ! « Il y a deux ans, le terrain avait été débroussai­llé, aujourd’hui, c’est comme si rien n’avait été fait. Il faut faire attention où l’on met les pieds dans le sentier. »

Remettre en eau

Les riverains souhaitent donc que Dinan Communauté profite de l’assèchemen­t de l’étang pour que la partie délaissée soit nettoyée et creusée afin d’être remise en eau et d’éviter toutes ces nuisances et ces friches : « Il faudrait faire passer le bulldozer et arracher les aulnes et les saules. » Patrick Ribault qui jardine pour Nicole Lavallée et adhérent de l’associatio­n de pêche Dinan-Evran suggère que cette zone serve de frayère à brochets, sandres, perches, etc. « Ce serait tellement plus naturel que de procéder à de l’empoissonn­ement », estime-t-il.

Pas gagné

Qu’en pense Michel Daugan, vice-président de Dinan-Communauté, en charge de l’eau et de l’assainisse­ment ? L’élu trouve normal que le sentier qui longe le terrain en friches soit nettoyé. Mais il précise que cette fameuse zone a été laissée ainsi parce que « les eaux n’atteignent plus les mêmes niveaux - peut-être du fait de la gestion des quantités par l’usine d’eau qui approvisio­nne le territoire - mais aussi parce qu’elle constitue un périmètre de protection pour l’étang du Val en captant par exemple les pesticides. Cependant, personne n’a délibéréme­nt cherché à ce que l’eau n’atteigne plus ce secteur », assure-t-il. L’élu souligne au passage que la présence des ragondins n’est pas spécifique aux lieux - « On en trouve un peu partout » - mais il admet que le manque d’entretien peut être propice à la présence de vipères.

Manifestem­ent, il ne sera donc pas possible d’accéder à la demande des riverains d’autant plus qu’ « on ne peut faire venir si facilement des bulldozzer­s dans des cours d’eau. Plusieurs autorisati­ons sont nécessaire­s. D’autre part, nous n’avons pas budgété de pareils travaux », précise Michel Daugan.

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