Rendez-vous sur le barrage samedi
Mardi soir, les associations Rance environnement présidée par Germaine Guillou et la Faur (fédération des associations et des usagers des bassins versants de la Rance et du Frémur) ont organisé la 4e conférence à la salle des fêtes, conférence portant sur le thème « envasement de la Rance, où en est-on ? ».
Serge Simon, maire, a souhaité la bienvenue à la bonne centaine de personnes présentes à cette soirée. « Nous sommes tous dans le même bateau, on poursuit le même objectif, qui est la gestion pérenne des sédiments. Les élus sont aux côtés des associations et de Coeur Emeraude, dont une des missions est de travailler sur cette gestion. L’intérêt est commun, nous avons tous envie que cela aille plus vite et cela passe par une large information ». De l’information, Henri Thébault, rapporteur de la commission estuaire Rance, en a donné (lire le Petit Bleu du jeudi 17 novembre). Ce qui est sûr, c’est que, parmi les incertitudes inquiétantes vient le sujet du renouvellement de la concession du barrage. « S’il n’y a pas de renouvellement avec EDF, cela reviendra à l’Etat et cela sera bien pire que la situation actuelle ».
Questions
Cette conférence achevée, place aux questions. Le parc naturel régional, interférence pour le désenvasement ? « Non, on ne peut faire un PNR autour d’une vasière, il ne pourra se constituer que si le problème des sédiments est pris à brasle-corps ». La qualité des eaux de baignade et la consommation des coquillages ? « Il y a des suivis ». La navigabilité ? « L’état doit faire respecter la réglementation. Il y a une obligation du maintien en l’état de 1966… Si le bateau fait plus d’un mètre de tirant d’eau ce n’est plus possible, il faut demander à l’éclusier, beaucoup se retrouvent coincés sur le banc de vase entre Mordreuc et Plouër ». Natura 2000, un frein ou un appui ? « Natura 2000 ne gêne pas, nous allons plus loin dans le plan de gestion ». L’équilibre écologique ? « L’écosystème de 1966 est différent de celui de 1996 (année d’un recensement biologique opéré sur la Rance), si on refaisait maintenant, cela serait encore différent. Avant le barrage, au Chêne Vert on trouvait lançons, crevettes, soles. Maintenant, ce sont des vers de vase, des microcrustacés… Avant, l’écosystème était plus noble, il y avait la grandeur de la poêle où on allait faire cuire le turbot, maintenant il faut le microscope ».
Comment vous aider ? « On attend la décision avec des actions concrètes pour ce plan de gestion quinquennal, en espérant que cela ne soit pas comme pour le contrat de baie… Pour montrer que, derrière les associations, Coeur Emeraude, les communes riveraines ; la population est aussi là, aussi donnonsnous rendez-vous pour les 50 ans du barrage, inauguré le 26 novembre 1966 par Charles de Gaulle pour un grand rassemblement. Pour l’anniversaire mais aussi pour interpeller sur l’urgence du désenvasement, rendez-vous samedi à 14 h 30 sur le parking côté La Richardais ».