Le conseil a dit oui !
La commune a donné son feu vert à l’implantation sur son territoire de trois éoliennes. Fin d’un long feuilleton qui a attisé les passions ?
« Acceptons-nous, oui ou non, l’implantation des trois éoliennes prévues sur notre territoire communal ? » C’était la question posée par Marie-Pierrette Poilvé, maire, aux conseillers municipaux. Le résultat a été net : huit voix sur douze en faveur de l’implantation de trois éoliennes, trois voix contre et une abstention.
En effet, Christian Renouvel, le boulanger du bourg, conseiller municipal, a souhaité ne pas participer à ce scrutin. Il s’explique : « Je suis commerçant et j’estime qu’ici on est à Trédias et qu’on a tous besoin des uns et des autres ».
Marie-Pierre Jouault, 3e adjoint, a toujours été contre ce projet. Elle affiche ses préférences, « j’aurais préféré que l’on vote pour des logements ».
C’est dans une ambiance tendue que Marie-Pierrette Poilvé précise : « Il fallait une cohérence des membres du conseil, un respect de la procédure et de la réglementation. Nous savions très bien que les pales de ces machines attendraient 130 ou 150 mètres de hauteur et qu’elles auraient été positionnées au minimum à 500 m de certaines habitations ».
Le maire a aussi abordé la prise en compte des retombées financières, environ 7 512 € par an pour la commune, manne non négligeable alors que la commune risque de perdre dans le même temps, comme d’autres communes (rigueur budgéraire de l’Etat) environ 5.000 € de dotation globale de fonctionnement en 2016.
De plus, 50 000 € par éolienne ont été versés à la Caisse des dépôts et consignations pour le démantèlement des machines et la remise en état du site, si toutefois une telle opération devait s’avérer nécessaire. Concernant l’impact sur l’environnement et les paysages, « il faut relativiser, puisque ce ne seront quand même que des grands moulins à vent », selon l’élue.
Et Marie-Pierrette Poilvé de conclure : « Je pense qu’il vaut mieux tendre vers une diminution du nucléaire et de ses déchets. Et qu’à l’inverse, il faut donner la possibilité à notre commune d’entrer dans un processus d’énergie propre pour faire-valoir les enjeux de notre politique de développement des énergies renouvelables ».