Le Petit Bleu

Pourquoi jeter quand on peut réparer

Dominique Brault s’est engagé dans une démarche citoyenne portée par la Chambre de métiers et de l’artisanat. Il est « répar’Acteur ».

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Trop d’objets et équipement­s sont encore jetés. Pourtant, il existe des métiers qui savent les remettre en état de marche. Dominique Brault, affûteur rémouleur à Saint-Lormel, s’est ainsi inscrit dans cette démarche, « je suis plutôt favorable à la réparation plutôt que de racheter à tout prix. Je pense qu’il faut faire durer si possible ce qui existe. »

Valeur sentimenta­le

Il fait partie, comme 300 autres « Répar’Acteurs bretons », de ce label lancé par la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat. Il y a adhéré dès 2016 comme 77 autres profession­nels costarmori­cains. « Beaucoup de personnes apportent des outils ou objets qui ont pour elles une valeur sentimenta­le. A l’impossible nul n’est tenu, mais en principe, ils ne repartent jamais déçus », explique-t-il.

Il sillonne les communes de la région en s’installant sur les marchés, le particulie­r vient à lui pour déposer ses objets à réparer. Et avoue sa fierté à appartenir à ce réseau, « je considère ce label comme une marque de qualité et de reconnaiss­ance, d’autant que favoriser la réparation c’est favoriser l’économie locale. C’est aussi une consommati­on éco-responsabl­e en lutte contre le tout jetable ».

Avec le sourire il raconte : « Une fois j’ai réparé un couteau à beurre en le renforçant. La dame était venue me voir plutôt désolée, m’expliquant qu’elle avait cassé le manche du couteau en voulant se faire une tartine mais le beurre était trop froid. Elle est repartie ravie par la jeunesse retrouvée de son couteau à beurre. Une autre fois, j’ai affûté des grilles de hachoir à saucisses pour que la personne puisse confection­ner artisanale­ment sa charcuteri­e. »

Il répare, ça repart

S’il a adhéré à cette charte, c’est parce que « je trouve que prolonger l’utilisatio­n des objets, limiter les transports de produits neufs et le rejet de gaz à effet de serre, économiser les matières premières, l’eau notamment, rentre dans une vraie démarche et un engagement forts. » Avec une devise : « Artisans Réparateur­s de Bretagne, je répare et ça repart. C’est la plus belle valorisati­on de nos métiers ».

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Dominique Brault est l’un des 300 Répar’Acteurs bretons.

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