4.570 festivaliers et des organisateurs heureux !
Vendredi, c’est en début de soirée que la 20e édition du Festival de théâtre pour rire était lancée au Cabaret, installé sous les Halles, et placé cette année sous le thème du rêve. Après une triste 19e édition, les organisateurs étaient bien décidés à rire et s’amuser à l’occasion du vingtième anniversaire d’un festival auquel tous sont attachés.
Le soir même, ce sont les clowns des Rois Vagabonds, musiciens, acrobates et mimes, qui ont lancé les festivités sur la scène de la salle omnisports. Luc était parmi les spectateurs de ce concerto pour deux clowns.
« C’est mené bon train, entre grâce et beauté. Deux bons musiciens, également acrobates, au sol, dans les airs, et puis ce n’est rien de dire qu’ils sont de très bons clowns », confie le Fréhélois.
Luc n’était pas le seul spectateur séduit puisque les deux artistes ont été ovationnés par un public qui n’a pas hésité à se lever, frappant de plus belle des mains. Un premier spectacle de bon augure pour la suite du festival.
Samedi, mais aussi dimanche après-midi, place aux enfants, à qui le festival pense aussi. Sous les halles tout d’abord, avec les animations gratuites des Frères Panini et leur cirque dynamique et visuel, mais aussi la Compagnie Creton’Art qui détourne la langue française. Sans oublier l’exposition sur le thème du rêve, où les enfants sont fiers d’emmener leurs parents découvrir les travaux qu’ils ont réalisés dans le cadre du festival. En plus du traditionnel atelier de maquillage, les enfants ont pu s’arrêter le temps d’une miniconférence drolatique et loufoque sur le rêve.
À 17 h, c’est le Big Bug interactif de Kevin et Tom qui a fait se tordre de rire le public, un peu moins nombreux sur ce créneau horaire.
C’est le spectacle que Daniel, venu d’Hénanbihen, avait choisi de voir. « Histoire de passer un bon moment et de profiter aussi des animations du cabaret, avant de grignoter un morceau par-là. » Mais pour Daniel et l’amie qui l’accompagnait, c’est une petite déception. « Il y a bien eu quelques petits sketches mais nous attendions autre chose. » Les goûts et les couleurs ! Pour Françoise et ses amis, pas de doutes, Kevin et Tom, ils ont beaucoup aimé, mais ils n’en diront pas autant du spectacle des Frères Colle, « grosse déception » pour eux.
Plus tard dans la soirée, au Cabaret, ce sont les gars de La Petite Semaine, Vincent, Sylvain et Nicolas qui ont dévoilé une musique métissée et les morceaux de leur troisième album « Calypso et Ulysse ». Pied de nez au pessimisme ambiant, cet album est un appel à la fête.
Sur la scène de la salle omnisports, en première partie de soirée, les Frères Colle et leur jonglage percutant ont fait le show.
« C’est varié, distrayant et plein d’énergie », glisse une spectatrice. Même constat pour Céline qui a assisté aux deux spectacles du samedi soir, « j’ai passé une super soirée ».
Grand succès de cette 20 édition, « Le fond de l’air effraie », de Sophia Aram, a été joué à guichet fermé.
« Nous avons accueilli 4.570 festivaliers. Nous sommes très contents de ce festival anniversaire, les spectacles ont été appréciés, Sophia Aram tout particulièrement bien sûr, qui a épaté tout le monde avec ses propos à la fois drôles et si sérieux », confiait Martine Soulabaille dès dimanche soir.
Les artistes sont évidemment touchés par l’accueil qui leur est fait tant par leurs hébergeurs, les bénévoles des loges et des coulisses, et surtout par le public, particulièrement réceptif et enthousiaste de Matignon.
Panne d’électricité
« On a quand même eu un moment d’effroi samedi soir quand la panne d’électricité heureusement juste à la fin du spectacle de 20 h 30 - a éteint toutes les lumières du bourg. Il fallait malgré tout ôter les traces sur scène du spectacle des frères Colle et mettre en place pour les Chiche Capon et s’affairer pour retrouver la lumière en ayant recours au groupe électrogène ! »
« De très bons clowns »