Cairns ou pas cairns ?
Dans cette rubrique, nous revenons sur les sujets les plus commentés sur notre site Web et sur les réseaux sociaux.
Cette semaine, l’article le plus vu et le plus commenté concerne le rempart tout juste reconstruit de la rue du Général de Gaulle, à Dinan. La malencontreuse intervention d’une entreprise - au brise-roches, dans le rocher sur lequel une partie du rempart prend appui - aurait peut-être provoqué des microfissures. Ce qui suscite une flopée d’exclamations dépitées ou incrédules sur notre page Facebook. « La poisse », écrit Caroline Le Gall. Dans le genre, la palme du juron le plus original revient à Tony Beber et son « Ventre bleu » (sachant que celui-ci s’écrit normalement « ventrebleu » en un seul mot, si on veut faire vraiment authentique). Dimitri Goumont, pour sa part, reste mesuré : « Des micros fissures, ce n’est pas forcément alarmant ! Du moment qu’elles n’évoluent pas ! » Lasti Gori se veut philosophe : « Comme diraient les anciens, on fait pas du neuf avec du vieux… »
Junon. Autre patrimoine, de Plouërsur-Rance celui-là, le portail en trompel’oeil représentant Junon, réalisé par l’artiste Marc Didou, restera à la chapelle de la Souhaitier. La somme nécessaire a été réunie. C’est une bonne nouvelle, mais Jean-Luc Cottain trouve à y redire : « Junon déesse de la maternité, de la fécondité et du mariage ? Dans une chapelle dédiée aux marins ? Et le prix 15.000 euros ! »
Cairns. Le 8 décembre, à Plévenon, des dizaines de cairns - ces petits monticules de cailloux dressés par les promeneurs - ont été détruits par les autorités locales. Ils se multipliaient au Cap Fréhel depuis plusieurs années. Si on peut les trouver jolis, ils ont le défaut d’inciter à arracher des pierres, exposant encore plus le site à l’érosion.
De quoi nourrir quelques regrets pour Cécile Trotel, même si elle comprend la nécessité : « Si cela endommage le site, que les gens vont les dénicher sur la falaise, d’accord. Avec les enfants, nous en avions faits. Dommage. Et pour moi y aller en tracteur avec un godet, la faune et la roche n’ont pas du être contentes non plus… » Laurent Larue, lui aussi, trouvait « ça plutôt sympa, avec pas mal de talents pour certains ».
Pascal Folastre résume la situation : « Pas facile de partager protection de la nature et tourisme ; les actions menées ne sont pas pour embêter les gens, il y a de bonnes raisons. Toujours certaines personnes qui abusent et détruisent pour leur plaisir. Quelques cailloux, fleurs arrachées ce n’est pas grave mais multipliées par le nombre de touristes, ça fait des dégâts irréparables. »
Brigitte Perthuis, quant à elle, rappelle qu’à l’origine les cairns sont utilisés en montagne pour indiquer quel sentier suivre. Et c’est vrai qu’ils n’ont pas cette utilité-là au Cap Fréhel…