D’où vient la roche ?

Les avis divergent sur la provenance du menhir mais cela ne se joue que sur une poignée de kilomètres. La pierre de 8,5m de haut (sa partie émergée) et d’un poids évalué entre 150 et 160 tonnes se trouvait, selon Serge Cassen, « à 5 km, au sudouest de St-Samson ». Pas la porte à côté pour le mastodonte, mais l’archéologue, assure que « le transport n’était pas un problème » pour les hommes du néolithique. L’érection de mégalithes était le signe d’une puissance, d’une compétition entre individus qui mobilisait le plus de gens possibles pour les aligner. Les bras ne manquaient donc pas. Mais l’engin a-t-il circulé sur des rondins ou fait une partie de l’itinéraire par le fleuve ? Yves Castel qui localise le mégalithe entre Saint-Carné et Bécherel (car c’est le lieu le plus proche où l’on peut trouver du granit rose) pense qu’il a été taillé dans la carrière puis transporté par radeau et a été monté de la Hisse à ce lieu qui était il y a quelques milliers d’années une lande rase d’où l’on pouvait apercevoir les montagnes de Bécherel et le mont Tombelaine. Un endroit idéal pour voir les constellations.

Le préhistorien Charles Tanguy Le Roux, écrit en 2003 que le mégalithe (dont il dit que les gravures ont le style du néolithique final) est en granite de Bobital. Pour l’acheminer, « il faut envisager de faire un large détour sur le plateau, soit de descendre dans la vallée de la Rance et d’en suivre le cours sur 5 ou 6 km avant de remonter la pierre à une soixantaine de mètres d’altitude ».