Le Petit Bleu

Saint-Lormel, le détour vaut le coup d’oeil

Noël prend des allures de fête dans la petite commune. Et cela fait plusieurs années que cela dure, comme chez Gérard Muller et Daniel Perrin.

- Ariane VINCENZI (CLP)

À Saint-Lormel, les maisons sont décorées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Comme chez Gérard Muller et son épouse, tous deux retraités qui n’hésitent pas, depuis 2005, à faire briller de mille feux la façade de leur maison et leur jardin.

À l’intérieur du pavillon, l’installati­on d’un village montagnard avec, pour thème les sports d’hiver, lui a demandé de nombreuses heures de travail méticuleux et attentionn­é. « Faudrait pas mettre le feu, nous sommes une famille de pompiers bénévoles mais quand même ! », rigole madame.

A l’extérieur, sur le toit ou sur la façade, des guirlandes de lumière colorent de mille feux le jardin où trône depuis cette année un moulin de 1,50 m, des minis Pères Noël, un train avec quatre wagons, des biches qui scintillen­t, le tout accompagné de nombreuses guirlandes.

Trois semaines de travail

Gérard Muller décide dès la mi-novembre de s’atteler à son ouvrage : « Je fais cela à mes moments perdus parmi toutes mes autres activités. Le montage électrique, l’installati­on de toutes les décoration­s me demandent environ trois semaines. Je n’allume les lumières que de 18 à 21 h et exceptionn­ellement jusqu’à 23 h, le soir du réveillon de Noël. Pour entamer la nouvelle année, je laisse allumer du 31 décembre jusqu’au 1er janvier. Quand les enfants passent dans le lotissemen­t ils s’arrêtent, admirent le décor. »

Et Madame de rajouter : « Nous sommes restés de grands enfants nous aussi, c’est tout autant pour leur plaisir que pour le nôtre, cela nous fait rester jeunes ».

Les Perrin depuis 1992

Face à l’école primaire, le pavillon de Daniel et Noëlle Perrin ne s’en laisse pas compter. « J’ai commencé en 1992 avec quelques guirlandes », explique le plombier-électricie­n à la retraite depuis cette année. Lui aussi a attrapé la maladie contagieus­e de la « noélisatio­n ».

« Depuis 24 ans, je modifie, je construis, je récupère, je redonne une autre vie aux objets, j’invente », dit Daniel en souriant.

Sa dernière trouvaille, la boutique 2016 du Père Noël, construite à partir de la récupérati­on d’un vieux poste de télévision. Nouveau aussi cette année, de la musique d’ambiance en continu avec la diffusion de chants de Noël.

Chaque année tout est programmé. « Je commence dès la mi-novembre pour que tout soit prêt au premier weekend de décembre jusqu’au dimanche de l’épiphanie. Tout est illuminé dès 17 h 30 et ce jusqu’à 21 h quotidienn­ement. Ce que je mets en place en priorité, c’est la boite aux lettres du père Noël, les enfants peuvent déposer leur lettre. Quand l’adresse est indiquée, une réponse leur est adressée par voie postale avec un timbre-poste grattage, tentez votre chance, ça fait un petit cadeau »

Dans le jardin, tout autour du pavillon sur les façades, des arbustes lumineux, des pères noël, des rennes, des pingouins, des oursons, une féerie d’animaux et un grand père noël qui se balance au son de la mélopée. Pour Daniel Perrin la féerie de noël doit continuer.

Son fils Stéphane, lui aussi installé sur la commune, s’est lancé dans l’aventure depuis 2012. Il s’approvisio­nne dans les malles du père et décore la façade de son pavillon, le chalet de bois avec tout autant de passion, dans les tons de bleu et de blanc. « J’en rajoute d’année en année », explique-t-il.

Économie grâce aux leds

Ces passionnés de Noël confirment : « Pour cette fête lumineuse, pas de dépenses excessives depuis l’apparition des leds. Il y a 20 ans, cela n’existait pas et on ne pouvait pas s’offrir autant d’illuminati­ons. Aujourd’hui on peut installer autant de guirlandes que l’on veut, des lasers, sans voir grimper la note d’électricit­é ».

Et de conclure : « Chaque année, c’est toujours le même plaisir, malgré le temps passé à décorer et celui encore plus important à ranger tout le matériel pour l’année suivante ».

Noëlle Perrin, la bien nommée « Mère Noëlle » affirme « que malgré tout le travail que cela procure, je suis toujours aussi émerveillé­e. Quand la touche finale est mise, je peux rester un temps infini à admirer l’ouvrage. C’est si beau Noël, ça nous fait rêver ».

Aujourd’hui encore, les voitures sont nombreuses à admirer, le décor attire le regard des automobili­stes. « Nous avons même reçu des félicitati­ons d’un monsieur de Grenoble de passage sur la commune, ça fait toujours plaisir mais parfois c’est un peu limite au niveau de la circulatio­n, heureuseme­nt maintenant il y a des ralentisse­urs », explique Noëlle Perrin.

Daniel Perrin promet « pour 2017 une autre surprise, avec encore plus d’effets lumineux ». À suivre donc.

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