Le Petit Bleu

Des fissures dans le rempart reconstrui­t

L’utilisatio­n d’un brise roches pour installer des lampadaire­s serait à l’origine du problème. La Ville redoute que l’édifice récemment rénové soit fragilisé.

- Pierre-Yves GAUDART

Les travaux de reconstruc­tion du rempart, rue du général de Gaulle, sont presque achevés. C’est la promenade de la Duchesse Anne, à son sommet, qui fait l’objet des dernières attentions. Mais les voici quasiment stoppés à la suite de ce qui semble une maladresse causée par une entreprise chargée d’installer des lampadaire­s, le long de l’édifice.

La faute au brise roches ?

Pour réaliser des trous dans le rocher sur lequel s’assoie une partie du mur, des employés ont utilisé un brise roches dont les vibrations auraient causé des fissures (ou plutôt des microfissu­res car elles ne sautent pas aux yeux) et la fracturati­on de quelques pierres de moellon mais aussi de la roche porteuse. Pour le maire, Didier Lechien, l’usage de cette machine est « inconscien­t, car on sait le rocher friable sur tout ce secteur ». Et sa crainte, c’est de voir l’édifice, récemment restauré, fragilisé par ce « malheureux incident ». Il s’agit donc maintenant « d’établir les responsabi­lités et d’éviter une procédure contentieu­se qui pourrait durer des années », estime le maire.

D’où vient le problème ?

Le sujet, évoqué jeudi soir, en conseil municipal, a suscité quelques explicatio­ns de Jean Gaubert. Le conseiller municipal d’opposition est en effet président du Syndicat Départemen­tal d’Energie, qui avait la maîtrise d’ouvrage de ce chantier confié à une société de la région. « Dans un premier temps, l’éclairage public était envisagé sur le trottoir mais il est étroit et encombré de réseaux. De plus, son positionne­ment n’aurait pas permis de bien éclairer la promenade de la Duchesse Anne. En rapprochan­t les mâts le plus possible du rempart, cela permettait aussi le passage des personnes à mobilité réduite. » Cela dit, Jean Gaubert estime que les employés « ont pris l’initiative d’utiliser le brise roches sans en informer leur direction ». Et encore moins la Ville.

Pour autant, il reste circonspec­t sur l’origine des fissures : « Elles sont situées en hauteur, loin de la base du rocher. Le problème ne peut-il pas provenir du séchage des joints du rempart ? », avance-t-il. Il promet cependant que « s’il y a responsabi­lité de notre part, j’assumerai », déclare-t-il.

D’ores et déjà, la société qui a réalisé les excavation­s dans le rocher les a rebouchées avec du béton. C’est aussi elle qui prend en charge les 5.316€ du test pratiqué lundi dernier, dans l’attente de l’établissem­ent des responsabi­lités (voir l’encadré).

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C’est dans le rocher sur lequel s’asseoit le mur restauré que des trous ont été réalisés en vue d’installer l’éclairage public.

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