La Ville en fait-elle trop pour le patrimoine ?

C’est ce que semble penser l’opposition qui estime qu’il y aurait mieux à faire pour les Dinannais.

Quelques monuments vont faire l’objet d’un programme pluriannuel d’entretien et de restauration de 2017 à 2020 pour 600.000€ HT par an. la suite logique d’une convention signée avec l’Etat. Au programme : les remparts, le château, l’église Saint-Malo, le choeur des Dominicaines, la basilique Saint-Sauveur. Des subventions de l’Etat et de la Régions sont attendues à hauteur de 25 à 50%.

Stéphanie Missir (opp) a une nouvelle fois demandé à Cécile Paris, adjointe au patrimoine un document chiffrant tous les travaux de patrimoine réalisés depuis le début de ce mandat. L’élue l’a invitée à prendre rendez-vous à cette fin. Mais dans la demande, la critique affleure aussi délicatement qu’un pavé dans une mare. Et Bruno Bertier s’en empare pour quelques ricochets : « On rénove, on rénove, mais qu’est ce qu’on met dans ces édifices ? Là encore, cela fera 2,4M€ en trois ans pour le patrimoine, je respecte vos choix mais ce ne seraient pas les nôtres. Est-il si urgent de restaurer le couvent des Dominicaines ? » « Mais il vaut mieux rénover avant que cela se casse la figure et la restauration, c’est aussi une question économique, cela fait venir du monde à Dinan », répond Cécile Paris.

Bruno Bertier rappelle alors qu’ « il y a aussi des Dinannais à Dinan » ce qui énerve Didier Lechien : « Vous voulez qu’on se débarrasse de notre patrimoine ? Vous ne pouvez pas dire qu’on ne fait rien pour les Dinannais. Le patrimoine représente 600.000€ sur 4,4M€ annuels d’investissements. Nous avons 72 monuments inscrits et classés à Dinan, c’est une chance et pas une charge. Les Dinannais sont fiers qu’on l’entretienne et que cela engendre 600.000 visiteurs. Bien évidemment, notre but est d’ouvrir ces monuments. Ce sera le cas à la chapelle Sainte-Catherine où je souhaite des manifestations culturelles respectueuses du lieu. Elle contient un joyau, un plafond peint du XVIIe siècle, unique en Bretagne. On attend ou on se donne les moyens de le sauvegarder avec l’aide de nos partenaires ? 1€ investi dans le patrimoine, c’est 15€ pour l’économie régionale. »

Abstentions sur ce programme pluriannuel de Tatiana Paulange, Michel Forget, Stéphanie Missir et Anne-Cécile Briec.