Le Petit Bleu

20 ans de bénévolat pour Françoise L’Oeillet

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Françoise L’oeillet a, le lundi 5 décembre, reçu la médaille jeunesse et sports pour ses 20 années de bénévolat dans le domaine de la gymnastiqu­e. Une récompense qu’elle a dédiée à Laurent, son fils, récemment disparu, : il était à l’origine de cette belle aventure débutée en 1993.

« Laurent pratiquait la gym depuis l’âge de 5 ans, l’ambiance était excellente dans le groupe et il s’y sentait bien. J’ai commencé à entraîner et à suivre les gymnastes au club, avec l’entraîneur des garçons, Thierry Savin. Deux ans plus tard, ce dernier a saisi l’opportunit­é d’exercer dans un autre club et nous nous sommes retrouvés un peu seuls » raconte Françoise. Il fallait donc trouver une solution pour que les cours continuent « la gymnastiqu­e était un sport que je n’avais jamais pratiqué. Même si mes compétence­s pédagogiqu­es dans l’enseigneme­nt de la voile pouvaient s’adapter à d’autres sports, en revanche au niveau technique ma bonne volonté ne suffisait pas » souligne-t-elle.

Françoise décidera donc de suivre les formations proposées par la Fédération pendant deux ans, en parallèle de son activité profession­nelle et de l’attention que réclament ses trois enfants. Elle deviendra initiateur et juge fédéral. « J’ai ensuite entraîné avec grand plaisir pendant de nombreuses années en compagnie d’un nouvel entraîneur et ancien gymnaste du club Rémi Roussel. Nous nous entendions bien et nous nous complétion­s au niveau technique. Des années passionnan­tes au cours desquelles j’ai suivi beaucoup de gymnastes dont mon fils sur les plateaux de compétitio­n d’un bout à l’autre de la France ».

Elle avoue beaucoup de satisfacti­ons, peu de déceptions « mais un emploi du temps bien rempli pendant plus de 20 ans, avec aussi trois mandats de secrétaire au comité départemen­tal de gymnastiqu­e ». Elle a toujours des liens avec certains gymnastes, à présent pères de famille, mais aussi avec les plus jeunes qu’elle entraînait encore jusqu’à l’année dernière. « C’est à Laurent que je dois cette médaille, avec tant de moments passés ensemble, de weekends en compétitio­n, de soirées à l’entraîneme­nt, avec lui puis avec d’autres jeunes, car sa passion était contagieus­e… Il y aura toujours eu l’esprit du respect de soi-même et le respect des autres, dans l’échec comme dans la réussite » confie Françoise, également émue de toutes les marques de sympathie reçues de la part des gymnastes, garçons et filles, qui ont connu le jeune homme, décédé il y a quelques semaines.

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