Le Petit Bleu

Le camping-car brûlé pendant qu’ils mangent

Il s’en est fallu de peu pour que la maison de Janine et Armand Leroy ne brûle, lors de l’incendie d’origine délictuell­e de leur camping-car.

- Pierre-Yves GAUDART

Il ne reste rien du campingcar des époux Leroy, de Quévert. Mercredi soir, 14 décembre, un peu avant 20h, alors qu’ils avaient commencé à manger, ils ont aperçu de la fumée d’une fenêtre de leur maison, dans le quartier de la Croix Verte. Le Trafic Renault, qu’ils avaient acheté d’occasion, il y a 18 ans, stationné le long d’un pignon de la maison, était en flammes.

« Quand je suis sorti, des voisins avaient déjà accouru. Ils avaient appelé les pompiers. Entre-temps, ils m’ont dissuadé de m’approcher de mon véhicule, les bouteilles de gaz qui s’y trouvaient allaient exploser. Vraiment, la solidarité a été très forte. Au moins cinq ou six familles ont proposé de nous héberger », raconte le retraité de 78 ans, encore choqué par la destructio­n totale de ce camping-car.

« Le pignon a lui aussi été endommagé et c’est là que se trouve notre chambre. Les pompiers nous ont dit de ne surtout pas y dormir. Le conduit de cheminée a travaillé sous l’effet des flammes, le mur a gonflé et des fumées toxiques émanant des produits isolants du camping-car avaient pu se répandre dans la pièce. Nous avons finalement dormi dans une chambre située à l’opposée après qu’elle a été contrôlée par les pompiers. Ils sont d’ailleurs revenus dans la nuit, pour s’assurer que des braises ne couvaient pas sous la toiture de la maison. »

L’incendiair­e s’est enfui

Sur l’instant, Armand Leroy a pensé à un court-circuit. Mais un témoin dit avoir aperçu une personne sortant précipitam­ment du camping-car, sautant la haie et s’engouffran­t dans un véhicule stationné dans une rue voisine où se trouvaient deux passagers. « C’est allé trop vite, le témoin n’a pas pu prendre le numéro de la voiture », regrette le retraité qui se demande de quelle manière le feu a pris : « Il n’y avait pas d’additif. L’intrus a peut-être voulu s’éclairer avec un briquet ? Ou il l’a fait exprès ! » Pour le Quévertois, c’est un beau gâchis : l’assurance ne rembourser­a probableme­nt pas le prix auquel il allait revendre ce véhicule empli de souvenir et qu’il avait réaménagé luimême : « 100.000 kilomètres que nous avons faits dans de nombreux pays d’Europe. On ne faisait plus que de petites excursions désormais. »

Même s’il trouve la situation « difficile à avaler », Armand Leroy essaie de voir le bon côté des choses : l’interventi­on des secours, la solidarité des voisins, les messages des nombreux amis.

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 ??  ?? Armand Leroy, devant le camping-car dont l’incendie s’est propagé au pignon de la maison qui nécessiter­a de gros travaux.
Armand Leroy, devant le camping-car dont l’incendie s’est propagé au pignon de la maison qui nécessiter­a de gros travaux.

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