Pourquoi ces précautions ?
D’après le plan de prévention et de sécurité réalisé par la Ville, Dinan, qui n’est pas une ville de délinquance, a quelques particularités qui engendrent ces nouveautés sécuritaires. Sa population est pour une partie âgée : 35% de retraités et 20% de plus de 75 ans. « Un public fragiile et plus sensible aux incivilités, au tapage, et davantage exposé au sentiment d’insécurité. » Le plan tient compte également de la présence du centre psychiatrique des SaintJean de Dieu et des dizaines de personnes souffrant de patholigies mentales qui vivent en ville : « Cela entraîne des troubles à la tranquillité publique et de voisinage. » Autres paramètres : l’afflux quotidien de 4.000 jeunes scolarisés qui « implique une prise en compte rigoureuse de la sécurité des déplacements, des risques d’exposition au trafic de drogues et aux conduites addictives et nécessite la sécurisation des espaces publics. » La sécurisation est également justifiée par les ’soirées cartables’ pour « éviter les risques d’alcoolisation massive ». D’autre part, la petite ville reçoit 700.000 touristes par an et 70 manifestations sur son domaine public, ce qui n’est pas rien, avec l’état d’urgence. Enfin, le rapport évoque la présence de 10 à 15 personnes sans domicile fixe dont certains posent problème par leur alcoolisation et avec leurs chiens.
A cela s’ajoute le fait que la Ville est un axe de circulation très emprunté, que ses rues étroites et ses pavés répercutent le bruit.