La statue a trouvé où se poser
Ne pouvant être érigée sur le parvis de l’église de Brusvily, pour cause de loi 1905, Notre Dame des Granitiers ira chez les voisins d’en face.
Pour Géraldine et Philippe Callac, accepter la statue chez eux, c’est un « beau pied de nez » à ceux qui l’ont faite interdire sur le parvis de l’église de Brusvily. C’est en effet à cet emplacement que l’association Diabète-coeur avait prévu d’installer l’oeuvre commandée au sculpteur Lucien Mazé en hommage aux Granitiers. Mais l’association de la Libre Pensée a vérifié sur le cadastre : le parvis est un lieu public depuis que le cimetière ne ceinture plus l’édifice religieux, dans les années cinquante. La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat interdit donc la présence de ce monument religieux sur le lieu public (Le Petit Bleu du 16 février 2017).
Daniel Hillion, président de Diabète coeur devait donc trouver un nouveau point de chute à sa statue de six tonnes et trois mètres. Jeudi 16 février dernier, il n’a pas eu de mal à convaincre Géraldine et Philippe Callac, lorsqu’il leur a rendu visite en soirée. « La statue sera posée sur un carré d’herbe que nous n’utilisons pas, juste en face de l’église. On la verra très aisément de la rue », explique Géraldine Callac. « Nous avons aussitôt approuvé parce que la polémique est ridicule : une statue religieuse si près de l’église ce n’est pas choquant. Surtout, c’est un hommage aux granitiers qui ont travaillé pendant tant d’années. » Le couple était d’autant plus arrangeant que « cette maison, où nous avons emménagé il y a six ans, appartenaient autrefois à la famille de Daniel Hillion. »
D’après Géraldine Callac, un maçon devait se rendre dans ce carré de jardin dès mercredi (hier). « Des souches seront arrachées et une dalle réalisée pour accueillir la statue. »