Voler, « une mauvaise habitude » sanctionnée de 6 mois de prison
Le tribunal de Saint-Malo a condamné un homme de 37 ans à 6 mois d’emprisonnement pour le vol de matériel multimédia commis, en janvier dernier, dans une grande surface malouine.
Le 17 janvier, les agents de sécurité du magasin Leclerc de Saint-Malo retiennent un homme soupçonné de vol, qui vient d’emprunter la sortie « sans achats ». La police l’interpelle. Dans son blouson, un IPad mini, un smartphone ainsi qu’un cran d’arrêt sont retrouvés. Présenté en comparution immédiate, le prévenu demande un délai pour préparer sa défense. L’audience s’est finalement tenue mercredi 15 février.
Des dettes à éponger ?
« C’est la dernière fois », insiste le prévenu à la barre du tribunal. Voler, on ne l’y reprendra pas ! Il regrette : « C’était un acte irréfléchi », un moyen facile de trouver de l’argent pour, selon lui, éponger des dettes. Pour preuve de sa bonne foi, il avance une insertion professionnelle plutôt réussie et l’importance qu’il attache à son rôle de père d’un petit garçon.
« C’est bien beau de dire je ne vais pas recommencer », commente, dubitatif, le juge Guillaume Bailhache. Car des raisons de douter, il y en a : depuis son arrivée en France il y a quinze ans, le Géorgien a comparu à une dizaine de reprises pour des faits similaires, la dernière fois en 2013. Il est aussi poursuivi pour un vol commis à la Fnac de Pleurtuit l’été dernier et qui sera jugé en mars prochain.
Avant, « je vivais avec des vols »
Posé, le trentenaire explique que voler est « une mauvaise habitude » de son passé. En France, il n’a pu travailler avant 2010. Jusque-là, « je vivais avec des vols », mais « j’ai fait des efforts ». Il a pris des cours pour parler le français, s’est formé au métier de charpentier qu’il exerce désormais en intérim, ce qui lui assure environ 1 400 € de revenus mensuels.
« Il choisit la facilité »
Le prévenu est le « seul à ne pas comprendre et entendre » les avertissements répétés de la justice, estime le parquet qui considère qu’avec sa situation professionnelle désormais stable, « il choisit la facilité ». Au vu des antécédents judiciaires et de la situation de récidive, le tribunal a suivi pour partie les réquisitions en condamnant le prévenu à de la prison (6 mois au lieu de l’année requise) et en ordonnant son maintien en détention. La demande d’aménagement de peine demandée par l’avocat de la défense, Me Lahaie, a été rejetée. En sus, le prévenu n’a pas le droit, pendant trois ans, de détenir ou de porter une arme soumise à autorisation.