Une conférence sur l’ADN du granite breton
Samedi 25 février, à la maison des Faluns, la géologue Claudine Malfilâtre, donnera une conférence sur l’Adn du granite breton (interview ci-contre).
« La Bretagne est une terre de granit […] Il est présent en tous lieux, mais les structures de son grain, la diversité de ses couleurs, décèlent son origine et marquent la tonalité particulière du paysage où il a mûri au cours des millénaires… » a écrit Per Jakez Hélias dans « l’éloge du granit ». Si on utilise, aujourd’hui moins le granit pour la construction et si cette industrie granitière connaît diverses crises, il reste cependant encore bon nombre d’entreprises et une trentaine de carrières en activité ce qui génère de 700 à 800 emplois pérennes, non délocalisables.
Alors que le granite breton vient d’obtenir, en janvier 2017, l’attribution d’une « Indication Géographique : Granit de Bretagne », l’association « Le Collectif Peuple des Carrières » a invité la géologue-conférencière Claudine Malfilâtre, dont les travaux ont permis de définir l’ADN des pierres de construction pour une conférence, à la Maison des Faluns, à Tréfumel. « Claudine Malfilâtre a soutenu sa thèse à Rennes 1 en 2012. Celle-ci portait sur l’étude de certaines pierres de construction, en particulier des granits et des calcaires. Ces recherches étaient motivées par des demandes d’exploitants de carrières afin de pouvoir repérer la provenance des pierres utilisées sur les chantiers. Les pierres d’importation qui ont le même aspect que les pierres françaises y sont de plus en plus présentes. Actuellement chef de projets au CTMNC (Centre Technique des Matériaux Naturels de Construction) à Paris, elle travaille sur l’ADN de la pierre afin de développer un outil attestant de la provenance d’une pierre de construction. La création de fiches d’identité garantira l’origine du matériau » explique Jacqueline Berets, Présidente de l’association.
Éviter les tromperies
Cs dernières années, des granites venus de Chine, qui voyageait à moindres coûts, puisqu’ils servaient à lester les porte-containers, ont inondé le marché Français. Les maître d’oeuvre, communes ou architectes, n’avaient que peu de lisibilité sur l’origine des granites qu’ils utilisaient. « L’UNICEM Bretagne » et « l’association IG Granit de Bretagne » ont oeuvré pour l’obtention de « l’IG Granit de Bretagne » pour qu’ainsi soient évitées les tromperies sur la provenance des produits finis. Le matériau noble breton pourra être valorisé et des emplois préservés !