Un magasin de lunettes dévalisé
Les faits se sont produits le week-end dernier : des malfaiteurs ont fait main basse sur 1.000 paires de lunettes exposées chez un opticien. Préjudice estimé : 50.000 €.
Des professionnels sans aucun doute, organisés, spécialisés. Qui ont méthodiquement vidé le magasin Regard de Breizh de la place Maréchal Leclerc, en plein centre de Dinan, au très passager rond-point des monuments au mort. Et en à peine plus de temps qu’il n’en faut pour le dire. Personne n’a rien vu, rien entendu.
Les faits se sont produits le week-end dernier, sans qu’il soit possible pour l’heure de savoir si c’était dans la nuit de samedi à dimanche ou au cours de la suivante.
Seuls les modèles en vitrine ont été laissés
C’est le lundi matin, en ouvrant son magasin, que Xavier Tulard, l’un des deux opticiens associés du magasin, a découvert le cambriolage : « La porte d’entrée était fermée mais n’était plus verrouillée. Et à l’intérieur, il n’y avait plus aucune paire de lunettes sur les présentoirs, les tiroirs étaient aussi ouverts et vidés. Mais rien n’a été cassé. » Les voleurs ont simplement laissé les modèles exposés en vitrine, sans doute pour que rien ne paraisse anormal vu de l’extérieur. Autant de temps gagné par les malfaiteurs sur les gendarmes.
Au total, ce sont près de 1.000 paires de lunettes qui ont été raflées, montures pour verres correcteurs et lunettes de soleil, « sans cibler de marques en particulier », en plus de la caisse du magasin. Le préjudice est estimé à 50.000 €.
Xavier Tulard ne se fait aucune illusion sur la probabilité de revoir un jour son stock, les malfaiteurs ont sans doute déjà acheminé leur butin très loin de Dinan, « vers des pays où les contrôles sont moins pointilleux qu’en France sur la pro- venance des marchandises. »
Profession exposée
« Ce sont des réseaux, avec leurs propres circuits, suppose l’opticien. La preuve, c’est qu’ils n’ont pas pris l’ordinateur ou l’appareil photo qui se trouvaient dans le magasin, il n’y a vraiment que les lunettes qui les intéressaient ». Ouvert depuis quatre ans, c’est la première fois que le magasin est ainsi la cible de cambrioleurs, « mais on sait que notre pro- fession est exposée à ce genre de vols, je l’ai déjà vécu ailleurs en tant qu’employé. »
Avec l’aide de fournisseurs compréhensifs, l’opticien a déjà pu reconstituer une bonne partie de son stock. Mais a dû avancer l’argent en attendant les conclusions des assurances. « Mais au moins, on peut continuer à travailler normalement et satisfaire nos clients. »