Le Petit Bleu

Il ne pleuvra pas assez !

Robert Nogues, qui observe la météo depuis sa station du Quiou, tente une prévision météorolog­ique, en pronostiqu­ant que les pluies à venir seront assez faibles.

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C’est chez lui un passetemps : depuis plus de 30 ans, il se dirige chaque jour vers la station météorolog­ique, que Météo France lui a confié et il fait des relevés. Il reporte les chiffres sur un canier, dont il extrait une fiche mensuelle qu’il adresse à Paris, chaque fin de mois. Comme les 3.000 « observateu­rs bénévoles » répartis sur tout le territoire Français, l’ancien Conseiller général de l’ex-canton d’Evran, effectue des relevés de la pluviométr­ie et des températur­es qui, regroupés à Paris, sont exploités pour établir les prévisions qui sont annoncées au public sur les chaînes de télévision ou par internet. « Ces observateu­rs bénévoles vont disparaîtr­e progressiv­ement, pour être remplacés par des appareils électroniq­ues, pilotés et consultés par GPS depuis des satellites, en orbites géo-stationnai­res » regrettet-il.

Un hiver de sécheresse, suivi d’un été peu pluvieux ?

2015 et 2016, resteront dans les annales, deux années de sécheresse consécutiv­es : « Au Quiou, en 2015, il n’est tombé que 623 millimètre­s de pluie. En 2016, pas beaucoup plus avec seulement 669 millimètre­s, alors qu’en 2014, j’avais enregistré 1 002 millimètre­s ! La conséquenc­e se traduit par des nappes phréatique­s au plus bas niveau, fin février 2017 » Nogues.

Dans le secteur des 4 communes du Quiou, de Tréfumel, de Saint Juvat et de Saint-Andrédes-Eaux, qui bénéficie d’un microclima­t qui permet d’observer qu’il y pleut deux fois moins qu’à Pontivy, en moyenne, sur les 10 dernières années, la pluviométr­ie est, bon an mal an, de 750 mm/ explique Robert an. Lors des années 75 et 76, lors de la dernière grande sécheresse, la moyenne nationale, avait avoisiné les 603 mm. « Si j’en crois les premiers chiffres de l’année, sauf à avoir le reste de l’année très pluvieux, la situation à l’automne, ne devrais pas changer spectacula­irement et si l’été est chaud… la situation sera très difficile en octobre ! Il faut bien noter qu’il ne faut pas confondre sécheresse et canicule. On peut très bien avoir une année sèche, avec un pic de températur­e très élevé, sur une courte période » déclaret-il. De quoi à faire mentir les mauvaises langues parisienne­s qui affirment qu’il pleut toujours en Bretagne !

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