Nouveau rebondissement !
Le commissaire enquêteur avait émis un avis défavorable. La commission des sites vient de le contredire. Le Préfet devra trancher.
Le feuilleton des éoliennes dure depuis plusieurs années, avec souvent des positions âprement discutées entre les pros et anti-éoliens. Le Conseil municipal de Trédias s’était prononcé en faveur d’un projet porté par la société Valorem : trois éoliennes de 150 mètres de hauteur chacune, d’une puissance maximale de six mégawatts aux lieux-dits « Les Folières », « Le Fricata », « Les Grands Quedins » et « Les Conras ».
250 observations
La contestation s’était organisée en créant en novembre 2014 l’APTERR (Association pour la Préservation du Territoire et de l’Environnement des Riverains de la Rosette) présidée par Pierre Fauche. Ses arguments : des éoliennes trop hautes et trop proches des bourgs de Trédias, Mégrit, Trémeur, dévalorisation des biens immobiliers, retombées faméliques pour la commune de Trédias.
Suite à l’enquête publique menée du 17 octobre au 18 novembre 2016 (250 observations analysées dont 203 contre le projet éolien), le commissaireenquêteur Didier Delamarre avait émis un avis défavorable transmis à la préfecture des Côtes- d’Armor fin décembre 2016 : « Ce projet, malgré sa potentielle participation aux objectifs du pacte électrique breton, pose un problème indéniable de composition de paysage dans l’espace dénudé et restreint sur lequel il est situé ». Pour étayer cette conclusion, cette observation : « Les bourgs de Trédias et Mégrit ainsi que huit hameaux et lieux-dits totalisant environ 714 habitants se trouvent dans un périmètre rapproché entre 600 et 1 000 mètres de la zone potentielle d’implantation des éoliennes. »
Mais le jeudi 2 mars, nouveau rebondissement ! Le président de l’Apteer, Pierre Fauche, apprend auprès des services compétents de la préfecture des Côtes-d’Armor que la commission CDNPS ( commission départementale nature, sites et paysage) a donné un avis favorable.
Au moment d’étudier ce dossier délicat, le nouveau pré- fet des Côtes-d’Armor, Yves Le Breton, se retrouve donc face à deux avis opposés. La décision finale lui appartient. Quel avis suivra-t-il ?
Pierre Fauche ressent une énorme frustration, « mais à quoi sert donc l’enquête publique ? », et prévient, « si le Préfet donne le feu vert à Valorem, nous irons, s’il le faut, jusqu’à formuler un recours contentieux au tribunal administratif et ferons appel de cette décision. »