Le combat de Guy Jégu
Lutter contre le frelon asiatique, prédateur redoutable, c’est l’une des missions menée par Guy Jégu, apiculteur amateur et depuis peu nommé référent par la communauté Lamballe Terre et Mer pour la destruction des nids de ces petites bêtes destructives aux pattes jaunes.
Il sera accompagné dans cette tâche de Christian Renaud, lui aussi Plédéliacais. Les frelons asiatiques, il les connaît, il les piège et les combat.
5 frelons déciment une ruche
« Le frelon asiatique est arrivé accidentellement en France en 2004, dans des jarres débarquées à Bordeaux, en provenance de Chine. Ils étaient en hibernation, mais se sont réveillés dès que la température a dépassé les 13°. Ils se sont d’abord répendus dans la région bordelaise, puis sur toute la France. Aujourd’hui le frelon asiatique est une catastrophe écologique silencieuse. Il dévore les abeilles qui n’ont aucun mécanisme de défense contre ce prédateur. Cinq frelons asiatiques en vols stationnaires devant une ruche et celle-ci est décimée ! » , explique Guy Jégu.
« Le frelon asiatique ne cesse de proliférer. C’est une espèce invasive qui se reproduit à une vitesse prodigieuse. Les femelles fondatrices ne vivent qu’une seule année mais dès les premières douceurs de février, elles sortent d’hibernation, cherchent des sucres énergisants sur les premières fleurs et construisent un petit nid primaire de la taille d’une orange. C’est alors que démarre un cycle infernal. Chacune pourra pondre un oeuf par jour, nourrir ses larves, jusqu’à ce qu’elles deviennent nymphes puis adultes ouvrières environ 45 jours après la ponte de l’oeuf. Après les premières naissances, la femelle fondatrice ne sortira plus du nid, elle ne fera plus que pondre, comme une reine, jusqu’à 100 oeufs par jour et jusqu’à épuisement. Le nid sera alors transformé, ou même déplacé, en nid secondaire pouvant atteindre une taille de 80 cm à un mètre de diamètre. Il se logera un peu n’importe où, arbres, buissons et même dans les cheminées ou appentis des habitations. Il leur suffit d’un environnement constitué d’un peu d’eau », continue de développer Guy Jégu.
Attaque en groupe
« Le frelon asiatique est dangereux pour les abeilles mais aussi pour l’homme car il attaque en groupe. La destruction des colonies reste la méthode la plus efficace pour diminuer les populations des frelons. Celle-ci doit se faire le plus tôt possible, entre mi-février et le début de mai, période de nidification primaire. Le frelon à pattes jaunes étant diurne, les nids devront être détruits à la tombée de la nuit ou au lever du jour. Ainsi la quasi-totalité de la colonie pourra être éliminée » .
Des pièges à frelons asiatiques, les groupements des apiculteurs en commercialisent. Mais Guy Jégu en fabrique un très spécifique issu à partir de bouteilles d’eau en plastique. Du « fait maison efficace ! »