Lemoine se diversifie
L’entreprise de peinture a racheté V.A.-Plaquiste. Le jeune patron emploie désormais une vingtaine de personnes. Et vient de s’installer sur la zone des Alleux à Taden.
La petite boîte (de peinture en bâtiment) qui monte. Le cliché paraît facile. Mais depuis 2010 qu’il s’est installé à son compte, Jean-Philippe Lemoine connaît une croissance spectaculaire. Dernière opération en date, le rachat de l’entreprise V.A.-Plaquiste et ses sept personnes, entreprise, comme son nom l’indique, de cloisons et bandages, qui réalisait un chiffre d’affaires de 600.000 €.
« Valéry Autier a souhaité donner une nouvelle orientation à son parcours professionnel. J’ai vu une opportunité de rapprocher deux activités complémentaires. C’est un plus indéniable pour la qualité du travail et l’organisation des chantiers », explique Jean-Philippe Lemoine. La holding nouvellement constituée réunit dans un même groupe les deux entités qui conservent leur identité. Elles sont aussi rassemblées sous un même toit dans un bâtiment récemment acquis sur la zone des Alleux à Taden ( anciennement établissement Daugan). Un investissement de 200.000 € pour 220 m2 de bureaux et show-room, et 350 m2 d’ateliers, conditions de travail améliorées en comparaison avec les anciens locaux partagés de la zone industrielle de DinanQuévert.
Consolider
S’il a l’air pressé en affaires, le jeune patron de 29 ans veut pourtant prendre son temps. « Le premier objectif, ça va être de stabiliser l’activité. Grandir, c’est bien, mais le plus important, c’est de consolider les deux entreprises. » Il faut dire que le peintre est passé par l’école de la patience : appren- tissage, « chez Perrin à Plouër, des artisans qui m’ont donné l’amour du travail bien fait », CAP, BEP puis Bac Pro en 2008. Fin des études. « J’ai postulé partout, je n’ai rien trouvé. Trop diplômé ? Je m’en foutais, moi, je voulais juste travailler… »
Il commence donc « en chèque - emploi service » , « un peu compliqué administrativement, mais j’avais du boulot » , suffisamment pour l’inciter à franchir le pas et créer son entreprise, « c’est à ce moment-là que j’ai eu plein de propositions d’embauche. » Trop tard, sa décision était définitive.
Il ne la regrette pas. Un an tout seul, puis une première embauche, « et ça a vraiment décollé au bout de 3-4 ans. » Aujourd’hui, les Établissements Lemoine - peinture et décoration - emploient 20 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 1, 3 million d’euros. « On a une belle clientèle de particuliers mais on fait aussi de grands ensembles, habitat, bureaux, bâtiments industriels et commerciaux. » Avec à la clé quelques chantiers de référence, un bâtiment Chonopost à Nantes, un magasin Leroy Merlin à Brest, l’hôtel Le Grand Bé, en cours, dans l’intra-muros de Saint-Malo, des multistores du groupe Beaumanoir, à Nantes et Cherbourg, par exemple.
Une petite boîte qui monte… « Disons que les architectes nous sollicitent et qu’on est souvent consultés. » C’est plutôt bon signe.