Ça se passe comme ça dans une Amap
Le pays de Dinan compte plusieurs associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap). L’exemple de celle de Stéphanie Constant à Languédias.
Mercredi en fin d’après-midi, dans un local spécialement aménagé pour la vente des légumes de la ferme Kabocha, les clientes venues chercher leur panier se pressent. Un an après son installation, Stéphanie Constant poursuit son activité en accueillant d’autres producteurs. Cette maraîchère et responsable de l’association Cap’Amap relate : « Au début de l’hiver, j’étais encore à 13 paniers et aujourd’hui, j’arrive à 22 paniers. La démarche est simple, toutes les semaines je propose un panier de légumes bio pour un contrat de 26 semaines. Il y a deux types de paniers, le petit à 10 € et le plus grand à 15 €. À titre d’exemple, cette semaine, le petit panier comprend une salade, 500 g de carottes, une botte de blette, un chou rouge, 300 g d’épinards et 250 g d’échalotes. Comme la saison hivernale se termine le 19 avril, je propose actuellement aux personnes de s’inscrire pour les cinq dernières semaines de la saison afin de tester mon offre. »
Les clients viennent donc chercher les paniers à la ferme tous les mercredis entre 17 h et 19 h, à l’exemple de Murielle, de Plélan- le- Petit, qui a cinq bouches à nourrir chez elle : « C’est la première fois que je viens. J’ai connu cette Amap par l’intermédiaire d’amis. Je me suis inscrite pour les cinq dernières semaines. J’ai un petit potager à la maison, mais sans rapport avec les grandes serres d’ici. »
Pains au levain
De plus, le vendredi, une vente au détail est organisée de 16 h 30 et 19 h, sans oublier la vente en ligne sur le site de la ferme. La nouveauté de cette saison est la venue de Mylène Lereau, boulangère à Trélat, qui apporte son pain cuit au four à bois.
« Je suis installée depuis cinq mois et je propose que les personnes passent des commandes de semaine en semaine, comme c’est le cas ici, mais aussi dans un local de producteur à Saint-Pierre-dePlesguen et au café de Trélat. J’ai passé mon CAP boulangerie à Aucaleuc l’an dernier. Je fais du pain à la farine semicomplète, au sarrasin et au levain. Cela fonctionne bien ici. Mon objectif est d’augmenter ma production petit à petit. J’ai un four de 20 kg, j’aimerais bien passer à la production dans un four de 60 kg. »
De son côté, Stéphanie est également satisfaite de sa première saison maraîchère : « Je suis super-contente. Il faut maintenant que mon activité continue de progresser. Tout l’intérêt de l’Amap avec les paniers est que je ne sois pas derrière ma balance à compter les pièces. Là, tout est prêt d’avance. »
Tout comme les cageots qu’elle prépare pour les cantines de Languédias et Trébédan. C’est ainsi que les jeunes élèves de ces deux écoles peuvent goûter quotidiennement des légumes bio et qui de plus sont cultivés et récoltés à deux pas de chez eux.