« Ne pas laisser passer des trains »
C’est ce qu’a par exemple souhaité Didier Déru. Après la présentation des orientations budgétaires de Dinan Agglomération par le président Lécuyer, les réactions dans l’assemblée ont été nombreuses.
Didier Déru (Dinan) : « L’année 2017 sera celle des coups partis, d’accord. J’aurais souhaité que ce soit aussi celle des coups annoncés. Dommage. Il va nous falloir rapidement proposer un plan pluriannuel d’investissements (PPI). Concernant le budget de fonctionnement, les charges de personnels (428 agents permanents, ndlr) sont importantes. Il va falloir mutualiser vite. Enfin, concernant les emprunts, il y en a beaucoup, ce dont on n’était pas habitué à Dinan Communauté. Il faudra pourtant y avoir recours, en effet, si l’on ne veut pas laisser passer le train de certains équipements structurants essentiels : le rail, les routes, le haut débit… ».
Gérard Berhault (Le Hinglé) : « Dans une fusion, les économies ne sont pas immédiates. D’autant que souvent, de nouvelles charges s’ajoutent. Il sera impératif, pour une fusion réussie, de maîtriser nos dépenses de fonctionnement, pour alimenter notre capacité d’investissement. »
Didier Ibagne (Trébédan) : « Je note des manques dans la présentation. Par exemple, la transition énergétique qui ne semble pas une priorité. La culture n’est pas abordée non plus. Et la question des mobilités n’est pas traitée alors que nous avons la compétence transport. Il y a aussi celle de l’aire d’accueil des gens du voyage qu’il va falloir régler rapidement. »
Mickaël Chevalier (Plumaugat) : « Le débat d’orientations budgétaires doit être la traduction d’un projet politique : il nous faut être plus ambitieux pour aller chercher des économies à réaliser. »
Michel Vaspart (Pleudihen/Rance) : « Il nous faut réfléchir à la mutualisation des moyens humains. Concernant les projets, je conçois qu’on ne puisse pas tout réaliser tout de suite. Mais qu’on mette un coup de gomme sur certains projets annoncés me paraît être un mauvais signal envoyé pour la confiance de nos concitoyens envers notre nouvelle intercommunalité. »
Christophe Olliver (Aucaleuc) : « Avec de nouvelles compétences, il faudra du personnel si l’on veut un service de qualité. »
Didier Lechien (Dinan) : « Le trans- port, c’est 11 millions d’euros que Dinan Agglomération va devoir mobiliser pour accompagner l’État ou la Région, pour des routes, des rocades, le rail. Sans parler d’un réseau de transport en commun… Or, nous ne pourrons pas à la fois augmenter nos dépenses de fonctionnement et envisager des investissements importants. C’est économiquement impossible. »
Philippe Landuré (Quévert) : « Le fonctionnement peut être un investissement quand il est bien fait. »
Suzanne Lebreton (Trélivan) : « Le budget 2017 sera un budget de transition. D’autant que les intercommunalités vont maintenant devoir financer des équipements structurants qui n’entraient pas auparavant dans le champ de leurs prérogatives, des routes par exemple. »