Bernard Lefèvre est très marteaux
Bernard Lefèvre aime les marteaux. Il en possède plus de 1.100. L’homme veut faire connaître sa passion et l’histoire de cet outil. Il sera à Brusvily les 1er et 2 avril.
Lefèvre est l’un des quinze noms de famille les plus répandus en France, avec ses variantes Lefebvre, Lefébure, Lefeuvre et autres. Le nom désignait autrefois le forgeron. Il ne faut pas chercher plus loin la passion que le Trélivannais Bernard Lefèvre porte aux marteaux. Du sang de marteaux coule dans ses veines.
Il a chez lui plus de 1.100 marteaux. Il connaît l’histoire de chacun. Le dictionnaire de l’Académie française de 1835 évoque l’expression « avoir un coup de marteau (sur la tête). » Cela signifiait « avoir une manie, des idées étranges » ou même « être fou. » Bernard, il y a 22 ans, s’est mis à faire des stages de forges à Belfort, le pays des forges. Et ce, deux fois par an durant quatre ou cinq ans. L’appel du sang, sans doute. Il va jusqu’au bout de cette passion incontrôlable. Le désormais forgeron repère une forge à vendre à Yvignac-la- Tour. Il l’achète, installe marteau- pilon et enclumes chez lui, accumule les marteaux. Des plus anciens aux plus récents. Des outils de forge comme le dégorgeoir, la tranche à chaud, à froid ; des marteaux de médecins, de chirurgien. « Ce dernier pèse 800 grammes. Il peut servir à enfoncer une prothèse dans une jambe » explique l’homme-marteau.
50 métiers
On trouve aussi chez lui des ramponneaux, marteaux de tapissier à manche en bois dont le
fer comporte deux parties utiles de forme allongée et étroite. Peut-être l’expression « filer un ramponneau à quelqu’un » vient- elle de cet outil ? 135 pinces de forgerons complètent
cette collection unique. « Mes marteaux représentent 50 métiers. Chacun a un nom. Et n’oublions pas que le premier marteau fut le galet, que la massue remonte à 3.000 ans avant Jésus- Christ. Le têtu remonte à 1.000 ans avant Jésus-Christ » continue le fou de marteaux.
Une exposition
Son autre passion à Bernard Lefèvre : la communiquer aux autres, expliquer l’utilité de chaque outil, ses origines, son histoire. Il sera le 1er et le 2 avril à Brusvily à la salle de la mairie où il présentera plus de 500 marteaux, des polkas, des bouchardes, des chasse-à-parer, des brochoirs. Des marteaux anglais, européens. « L’homme est un
animal faiseur d’outils » (Benjamin Franklin). Une citation que Bernard Lefèvre aime par-dessus tout.
■ Pratique : Exposition de plus de 1.000 marteaux dans la salle de la mairie de Brusvily le samedi 1er avril de 15 h à 18 h et le dimanche 2 avril de 10 h à 18 h. Entrée gratuite. En partenariat avec la bibliothèque.