Le Petit Bleu

Tout juste majeur, il cambriole 11 maisons à Fréhel

-

À 18 ans, il était présenté vendredi dernier devant le tribunal de Saint-Malo, pour être jugé en comparutio­n immédiate. Quelques jours plus tôt, il avait été interpellé après une série de cambriolag­es à Fréhel. Itinéraire d’un « gamin » qui a pris la mauvaise trajectoir­e…

L’histoire commence quelques mois plus tôt. Excédés après de nombreuses mais vaines tentatives pour remettre leur fils sur le droit chemin, ses parents le mettent à la porte de la maison familiale. Pour « survivre » , il part donc dans un tour de France de la vente de stupéfiant­s.

Effraction chez sa grand-mère

À Lille, Roubaix, Paris, Toulouse, il revend cannabis et cocaïne. Lui vient l’envie de s’arrêter en Bretagne. Direction Fréhel, chez sa grand-mère, absente, chez qui il rentre… par effraction, en brisant la fenêtre de la salle de bains. Il va y rester quinze jours. Et en profiter pour faire le tour des maisons du coin, cette fois.

Il laisse traîner un mégot, la maison prend feu

Avec un simple tournevis, il rentre dans les maisons repérées fermées, et y dérobe des bijoux et de la nourriture. Dans la 3e maison, il ne prend rien mais anéantit le poste de télévision. « J’étais sous l’alcool… » dit-il. La 7e maison est la plus malchanceu­se. Toujours sous alcool selon lui, il « laisse traîner un mégot » et s’en va. La maison prend feu.

Au total, les propriétai­res lui réclament 118 025 € en dédommagem­ent de leur préjudice, dont 80 000 € pour la maison incendiée.

« Une question de survie »

Le jeune garçon, « encore un enfant » dit le procureur de la République, apparaît perdu. « Pour moi c’était une question de survie » explique-t-il. Pourquoi n’avoir pas donné de nouvelles à sa famille ? « Vos parents ne vous auraient pas laissé mourir de faim ! » assène la juge. « Quand je les ai appelés, ils ne m’ont jamais dit reviens » pleure-t-il.

« On est touchés par le côté perdu de ce jeune, mais cela ne l’absout pas de sa responsabi­lité » estime le ministère public.

Une responsabi­lité qui entraîne pour le jeune « désocialis­é » une peine de 12 mois d’emprisonne­ment dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Le tribunal a demandé qu’il dédommage ses victimes à hauteur de 25 400 € tous préjudices confondus. Le chiffrage de celui de la maison incendiée reste à fixer ultérieure­ment.

Newspapers in French

Newspapers from France