Le Petit Bleu

Le budget de 97 000 habitants

Dinan Agglomérat­ion a voté son premier budget lundi soir. 108 millions dont 22 consacrés à des investisse­ments. Un emprunt de 5M€ est envisagé.

- Pierre-Yves GAUDART

C’est un budget de transition mais également « historique car fondateur » , souligne Arnaud Lécuyer, président de Dinan Agglo. C’est en effet le premier budget de la nouvelle née. Il a sans doute le défaut d’être important en fonctionne­ment (68 M€) car, il additionne, en gros, ceux des six communauté­s qui ont donné naissance à Dinan Agglo. Les économies d’échelle, ce sera pour plus tard. Mais, précise Arnaud Lécuuyer, « c’est une performanc­e d’avoir pu boucler ce budget dans les délais compte tenu des changement­s de personnels, de responsabl­es, de matériels, de logiciels. C’était un travail énorme. Nous allons commencer à plancher sur celui de 2018 dès le mois de mai ».

Les effectifs de la nouvelle intercommu­nalité sont impression­nants : 420 employés plus 120 remplaçant­s. Soit un budget ’personnel’ de 18M€, un tiers des dépenses de fonctionne­ment. « Une proportion dans la moyenne nationale, glisse Arnaud Lécuyer. De plus, il faut savoir quelle qualité de service public on veut apporter aux 97.000 habitants de cette intercommu­nalité. En créant Dinan Agglomérat­ion, nous avons gagné en technicité. » Justement, précise Suzanne Lebreton, 1ère vice-présidente chargée des finances, « de nouvelles compétence­s ont fait leur apparition au début de 2017 ». Tout cela a donc un coût.

Le budget global de Dinan Agglo atteint les 108M€ ce qui correspond à une dépense de 1.100€ par habitant, estime le président de l’intercommu­nalité. Pour autant, rappellent les deux élus, les contribuab­les ne connaîtron­t aucune augmentati­on de la pression fiscale. L’autosatisf­action est de mise : « Nous avons réussi le pari de la neutralisa­tion fiscale sur trois ans, cela doit être très rare en France. D’autres intercommu­nalités vont mettre 12 ans à y parvenir. Il fallait un peu de cou- rage politique et une bonne solidarité entre les communes de l’agglomérat­ion. En 2019, tout le monde aura le même taux d’imposition sur la part intercommu­nale, ce qui est plutôt bien pour ceux qui nous succèderon­t. »

Un emprunt de 5M€

Ce budget de transition n’empêche pas d’importants investisse­ments. 22M€ au total dont 13M€ d’opération nouvelles (lire ci-dessous). Un emprunt de 5M€ est envisagé à cette fin. « Au 31 décembre dernier, l’encours de la dette de Dinan-Agglomérat­ion était de 14,9M€ soit 150€ par habitant, ce qui est très raisonnabl­e », selon Arnaud Lécuyer, qui justifie ainsi, que ce montant peut encore croître. A ses yeux, quand la collectivi­té investit ainsi, « elle génère de l’activité sur le territoire. C’est un signe important pour les investisse­urs ».

Les recettes de fonctionne­ment de l’agglo proviennen­t à 52% des impôts et taxes (17 millions des ménages, 10M€ des entreprise­s ; 6,6M€ des ordures ménagères et le reste de la taxe de séjour et du FPIC (fonds de péréquatio­ns des ressources intercommu­nales et communales).

Sur les 12,7M€ de dotations et participat­ions que reçoit Dinan Agglo, la dotation de l’Etat, « en baisse tous les ans », n’atteint pas un tiers (3,1M€).

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Arnaud Lécuyer et Suzanne Lebreton ont présenté le budget de Dinan Agglo qui devait être étudié par les élus, lundi soir.

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