Le Petit Bleu

La préoccupan­te souffrance psychologi­que

- Thierrry GIORDANA (CLP) Agenda : le 4 juin, l’opération P’tit Déj bio est reconduite, en partenaria­t avec le groupement des agriculteu­rs bio et les lycéens de Ker Siam (communicat­ion et jeu d’animation).

L’associatio­n Les amis du jardin s’occupe d’insertion des personnes en difficulté. Elle constate, au quotidien, la souffrance psychologi­que des personnes qu’elle prend en charge. Et met la main à la poche.

C’est la principale préoccupat­ion des cadres du jardin de Cocagne : la prise en charge de la souffrance psychologi­que du personnel jardinier qui est actuelleme­nt soutenue uniquement par des fonds privés.

Parmi les outils originaux mis en place au 2e semestre 2016, la participat­ion de trois thérapeute­s qui ont pris en compte la souffrance de ces personnels : « Une séance chez un psychologu­e coûte environ 50 € non remboursab­les, somme impossible à débourser pour les jardiniers. Aussi, avec l’aide des fonds privés, nous cofinançon­s les séances en complément de la participat­ion financière du bénéficiai­re » explique Marie-Hélène Guitton.

Ainsi, Marie Perrin, psychologu­e du travail, a pratiqué cinq séances de thérapie courte sur trois patients, Thibault Vannier, Gestalt, a vu deux personnes et Valérie Maurice, méthode Arno Stern, a rencontré une personne. « Ces essais ont été concluants pour la réinsertio­n et l’orientatio­n. Cette aide thérapeuti­que a pu être financée grâce aux 8 000 € perçus par l’obtention du 2e prix AG2R La Mondiale, sur le thème de l’innovation sociale, obtenu par les Jardins de Cocagne, raconte la directrice, lauréate du concours. Nous sommes contents d’avoir un début de réponse grâce à cette aide ponctuelle, mais quid de l’avenir ? C’est à l’État de prendre en charge ces problèmes ! ». Reprise de confiance en soi, dépression­s allégées et des personnes à nouveau actives, sont au nombre des résultats de ces séances de psychothér­apie.

400 paniers par semaine

Malgré ces soucis, l’associatio­n est fière de ses résultats d’insertion : « C’est notre principale mission et nous obtenons près de 75 % de sorties positives en 2016, grâce à un travail acharné de toute l’équipe de permanents et la mise en place d’outils ori- ginaux » se félicite Jean-Yves Horvais le président. Ces sorties dites dynamiques concernent : une femme de chambre en CDI 35 heures et une autre en CDD 3 mois, une employée en centre de vacances en CDD 6 mois, un commis de cuisine en CDD 4 mois, cinq jardiniers transférés vers les Champs Gourmands, une formation en BPREA (brevet profession­nel de responsabl­e d’exploitati­on agricole) et deux avancées dans leur parcours (logement, permis et compétence­s clés).

Autre satisfecit, l’approche des 400 paniers de légumes et fruits distribués hebdomadai­rement « Ce chiffre augmente régulièrem­ent, mais il y a encore du potentiel » annonce Marie-Hélène Guitton, directrice du Jardin de Cocagne. Les 560 arbres fruitiers plantés sur les 800 prévus, devraient à terme, donner 10 kg de fruits chacun, en moyenne, et rapporter 8 700 € de recettes calculées pour 2017.

Projets 2017

Poursuite de la mission d’insertion pour 16 postes de jardiniers à 26 h, soit 12,2 équivalent­s temps plein. Poursuite de l’expériment­ation de la prise en charge de l’aide psychologi­que qui est à pérenniser avec de nouveaux investisse­ments. L’acquisitio­n définitive du terrain de 5 ha des jardins de Cocagne toujours en cours de négociatio­n, et qui pourrait aboutir en fin d’année, voire au début de 2018.

 ??  ?? Jardiniers, maraîcher permanent et personnel d’encadremen­t, dans une belle forêt de futurs petits pois en pleine floraison, printemps oblige !
Jardiniers, maraîcher permanent et personnel d’encadremen­t, dans une belle forêt de futurs petits pois en pleine floraison, printemps oblige !

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