La buraliste crève l’écran
Caroline la Plélannaise chez Tex et Nagui
Victor Robert n’a qu’à bien se tenir. Parce que le présentateur vedette de Canal + a désormais de la concurrence dans sa propre commune de Plélanle-Petit. Bon, le parallèle ne vaut pas que pour un rapide clin d’oeil. Car si l’on souhaite à l’animateur de retrouver vite les plateaux, pour Caroline Leseur, le petit écran ne sera jamais qu’une parenthèse enchantée.
La buraliste du bourg n’avait d’ailleurs même pas programmé de « passer un jour à la télé », pour laquelle elle n’a pas de fascination particulière. Mais en décembre dernier, les témoins de son mariage prévu à la fin du mois de mai lui ont fait la surprise, ainsi qu’à David, le futur époux, d’inscrire le couple au casting des Z’Amours, à Rennes.
« C’est une émission qu’on ne regarde jamais puisqu’on travaille à cette heure-là. On y est allé sans réelle conviction, persuadé qu’on ne serait pas pris. Ben si… ». L’aventure pouvait commencer.
La demande en mariage pas banale
En février dernier, Caroline et David filent donc vers Paris et la plaine Saint-Denis, haut-lieu des studios d’enregistrement des émissions télévisées, pour y enregistrer « Les Z’Amours », animée par Tex. « Par hasard, on est tombé sur le plateau de « Tout le monde veut prendre sa place », l’émission de Nagui, pour laquelle un casting était organisé une semaine plus tard à Dinan. Ça n’intéressait pas David, j’y suis allée quand même toute seule pour tenter ma chance. J’avoue que je suis joueuse et que j’aime bien gagner… » Bingo, prise à nouveau.
« Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien. Dans ma session, on était 70 personnes, je crois que c’était la plus petite, et il y avait trois sessions au total. Ça fait au moins 200 personnes. Et j’ai été retenue. Peut-être parce que j’étais à l’aise, décontractée. » Un premier test de culture générale, puis un bref entretien, « on nous a juste dit qu’on nous rappellerait sous un mois », sans autre forme de commentaire. Caroline Leseur n’a pas eu à attendre si longtemps. Deux jours plus tard, elle était convoquée.
Peut-être que l’anecdote personnelle demandée à chaque candidat, et qu’il doit narrer à l’antenne s’il est sélectionné, à peser dans la décision. « Je leur ai raconté la demande en mariage de David. C’était à 3 h 30 du matin sur une aire d’autoroute. On allait prendre un avion à Paris. Il fallait qu’on soit très tôt à l’aéroport. On s’était arrêté quelques instants pour dormir un peu dans la voiture. Quand on s’est réveillé, il m’a offert une bague… Je pense qu’il avait prévu cela une fois arrivé sur notre lieu de vacances. Il a dû avoir peur de ne passer les portiques de l’aéroport avec une bague dissimulée dans ses poches… ».
Retour donc à Paris, plaine Saint- Denis, le 23 mars, pour l’enregistrement de l’émission de Nagui. Elle a été diffusée voilà deux semaines, le vendredi 31 mars. Caroline passe sans encombre la première épreuve, c’était son objectif. Dans la deuxième, celle qui doit désigner le challenger, elle était en deuxième position avant le choix de la question du champion en titre, « il ne voulait surtout pas être opposé au monsieur qui était premier et qui semblait effectivement très fort. Il lui a donné une question difficile, et une très facile pour moi. »
La Plélannaise se retrouve par conséquent en finale, « c’est là que j’ai commencé à stresser, que j’ai pris le moins de plaisir ». Privilège du champion, c’est lui qui choisit les questionnaires de la dernière épreuve : pour lui, celui où il pense avoir le plus de connaissances (et donc le plus de bonnes réponses) ; et inversement pour son challenger. Caroline Leseur est tombée sur les poissons comestibles, « je n’y connais rien, mais à la limite, c’était le mieux des quatre » , et parvient tout de même à faire 11 points. Son adversaire s’était choisi les monuments parisiens, « et je pensais qu’il allait gagner facilement. » Il n’a fait que 8 points.
Cent euros par points, 1 100 € tombaient donc à coup sûr dans l’escarcelle de la jeune buraliste. Pour garder son fauteuil, le champion lui a proposé 3 900 € supplémentaires (sur les 12 000 de sa cagnotte empilés après 11 victoires), portant à 5 000 € le gain total de la Plélannaise si elle acceptait de quitter le jeu à ce moment-là.
« Mais j’avais trop envie de poser mon fessier dans le beau canapé rouge », donc de rester une émission supplémentaire (voire beaucoup plus, le record est à 152 participations), mais au risque aussi d’être éliminée à son tour avant même d’avoir atteint les 5 000 € promis. Et c’est bien connu, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras…
1 100 €, mieux que rien…
Bref, à peine le temps de savourer cette première victoire, « même pas pu faire un bisou à David », qu’il lui fallait déjà retourner en coulisses pour être recoiffée, remaquillée, se changer, « cinq émissions sont enregistrées par jour, on nous demande d’amener cinq tenues dans l’hypothèse où on gagnerait à chaque fois. Ça s’enchaîne à une vitesse folle, une émission est tournée en 55 minutes pour durer 50 minutes à la télé, il y a très peu de coupes au montage. »
Mais patatras, la Plélanaise n’est pas parvenue à conserver son fauteuil à l’issue de son deuxième « jour », « sans regret, j’étais venue avec rien, je suis malgré tout repartie avec les 1 100 €, un séjour de trois nuits dans un hôtel-spa 4* en Alsace, une montre et un radio-réveil-station météo. » Et des souvenirs plein la tête : elle qui, au mois de décembre, ne s’imaginait pas passer un jour à la télé recommande désormais à tout le monde de tenter l’expérience. « Y’a des vrais pros des jeux télévisés. J’ai notamment rencontré un monsieur de Paris, très reconnaissable à ses moustaches, que les télés n’hésitent plus à appeler à la dernière minute, puisqu’il habite tout près, lorsqu’elles ont des désistements. »
Caroline Leseur, cette fois avec David, aura encore les honneurs du petit écran ce samedi 15 avril. C’est là que sera diffusée l’émission Les Z’Amours enregistrée en février. Pour préserver le suspense, on ne dévoilera pas le résultat du couple costarmoricain. On révélera juste qu’il y a bien figuré…
« J’avais très envie de m’asseoir dans le beau canapé rouge »