Le Petit Bleu

Agression à la mairie de Trélivan

Le Samedi de Pâques, un Trélivanna­is est venu agresser le personnel. L’homme (déjà condamné pour violence) a saccagé le bureau. La secrétaire a été très choquée.

- Serge MINOC (CLP)

Dominique Tessier, secrétaire à la mairie de Trélivan, a eu la peur de sa vie, ce samedi de Pâques, lorsqu’un individu d’une quarantain­e d’années l’a poursuivie dans les bureaux, balançant tout ce qui était à sa portée : les sacs jaunes dont il se servait comme projectile­s, les vases, l’ordinateur, les papiers, brochures et autres. L’individu était connu pour sa violence.

En février 2013, il avait agressé Michel Daugan, maire de Plouasne. « Il m’aurait tué si j’avais été seul », témoignait l’élu à l’époque. L’homme était dépeint par l’expert psychiatre comme schizophrè­ne, ayant des bouffées délirantes et risquant de rechuter. Le procureur avait requis huit mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve durant deux ans avec obligation de soins et interdicti­on d’entrer en contact avec l’élu. La récidive a donc eu lieu ce samedi de Pâques à Trélivan.

Un rendez-vous manqué le mercredi précédant l’agression.

« Il m’avait demandé rendez-vous le mercredi précédent pour me présenter son CV. Les secrétaire­s étaient déjà inquiètes de son comporteme­nt. M’étant renseigné sur l’individu, j’avais demandé à deux ou trois élus d’être là par hasard et j’avais suggéré à la gendarmeri­e de patrouille­r devant la mairie ce jour-là » témoigne Claude Le Borgne, maire. L’homme ne s’est pas présenté à son rendez-vous. « Samedi matin, je me rendais à la mairie pour préparer des noces d’or. J’ai vu Dominique, la secrétaire générale, en panique sortant de la mairie. Cela faisait dix minutes qu’elle avait en face l’agresseur. Elle avait profité d’une faille pour sortir. L’homme m’a alors demandé combien de jours d’arrêt de travail je voulais » continue l’édile qui s’en est allé arrêter les voitures devant la mairie pour obtenir des renforts. Le hasard a fait qu’il y avait un sapeur-pompier, un ancien infirmier psychiatri­que et deux autres adultes. Tous aussi baraqués que l’agresseur qui n’a offert alors aucune résistance. Les gendarmes l’ont embarqué.

Des motifs confus.

Pas facile de comprendre ou d’expliquer les motifs de cette agression. « L’individu en voulait aux hommes à cravates. Il évoquait aussi les Côtes d’Armor et portait au cou une dragonne avec une espèce de pass, de badge » explique Claude Le Borgne qui, prudemment n’a pas été voir plus près de quoi il retournait. L’homme a été interné à l’hôpital psychiatri­que Saint-Jean-deDieu. Claude Le Borgne a porté plainte.

Au niveau des dégâts matériels, à part un écran d’ordinateur dont on ne savait pas encore s’il était endommagé, il n’y a pas grand chose ; deux vases dont un avait été offert par une lauréate du Salon des artistes. Il y a eu du rangement à faire. « Mais c’est surtout Dominique qui a été choquée. La secrétaire a huit jours d’arrêt de travail. Les autres secrétaire­s auront aussi des craintes de récidive. Nous, les élus allons être présents auprès d’elles le mardi matin. Pour ranger et rassurer et voir la suite à donner » concluait Claude Le Borgne en début de semaine.

 ??  ?? 1) Tout a valsé à l’accueil de la mairie.2) Claude Le Borgne, maire, a su intervenir efficaceme­nt lors de l’agression. L’élu constate les dégâts mais le plus important reste le choc émotif subi par la secrétaire. 3) Sacs jaunes, papiers divers jonchent...
1) Tout a valsé à l’accueil de la mairie.2) Claude Le Borgne, maire, a su intervenir efficaceme­nt lors de l’agression. L’élu constate les dégâts mais le plus important reste le choc émotif subi par la secrétaire. 3) Sacs jaunes, papiers divers jonchent...

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